mercredi 18 décembre 2024

Inauguration de l'exposition "FLIGHT" au MAE

Le général d’armée aérienne (2S) Thierry Caspar-Fille-Lambie, Président du Conseil d’administration du Musée de l'Air et de l'Espace - Paris-Le Bourget a inauguré l’exposition «Flight ».

Une exposition captivante qui s’ouvre au cœur de l’histoire du vol, depuis les premiers envols des insectes et des oiseaux et du rêve mythique d’Icare, en passant par les prouesses de l’aviation moderne. Elle répond à la curiosité des visiteurs et aux mystères du vol des plus lourds que l’air. Une première en son genre dans ce lieu emblématique !

Cette exposition explore la fascinante diversité des créatures volantes à travers le prisme de leur incroyable capacité à s’élever dans les airs. Elle dévoile les principes scientifiques, biologiques et technologiques qui gouvernent le vol et met en lumière les similarités et les différences entre le monde animal et l’aéronautique.

Les visiteurs auront l’occasion d’expérimenter ces concepts grâce à des dispositifs interactifs et des manipulations enrichissantes tout au long du parcours. C’est le temps d’un voyage itinérant, conçu en collaboration avec des institutions prestigieuses, telles que l’Institut royal des Sciences naturelles de Bruxelles, l’Universum® de Brême et le Parque de las Ciencias de Grenade. Le Bourget a l’honneur d’être la première étape de cette aventure.


Le thème de cette exposition s’inscrit dans le cadre de nos initiatives en partenariat avec l’AMVSQY et le CAE de l’ESTACA - Ecole Supérieure des Techniques Aéronautiques et de Construction Automobile, dans le projet de l’aile volante d’Alphonse Penaud et « Essais sur le vol des oiseaux ». Il ouvre de nouvelles opportunités à notre développement

mercredi 11 décembre 2024

Héritage 1876

LE PROJET « HÉRITAGE 1876 », UNE COLLABORATION ENTRE LES AMIS DU MUSÉE DE LA VILLE DE SAINT QUENTIN EN YVELINES ET DES ÉLÈVES DE L’ESTACA.

L’Association des Amis du Musée de la Ville de Saint Quentin en Yvelines a mis en lumière le rôle essentiel de son territoire dans l’histoire de l’aéronautique à travers l’édition de 2 livres, « L’hydrobase internationale de l’étang de Saint Quentin » * et « Histoire d’air »** .

Au détour de recherches pour ces livres le nom d’Alphonse Pénaud est apparu. Tombé dans l’oubli, il fut pourtant le premier, à notre connaissance, à déposer dès 1876 un brevet pour un aéroplane.
Faute d’investisseurs, la société de navigation aérienne et Henri Giffard ne le suivent pas, le projet ne verra jamais le jour. Pourtant, à la lecture du brevet (disponible sur le site des archives de l’INPI) on découvre un engin d’une étonnante modernité. Sa forme est beaucoup plus proche d’un avion moderne que la chauve souris d’Ader ou le cerf- volant à moteur des Wright. Le brevet mentionne de nombreuses innovations qui ne seront mises en œuvre que beaucoup plus tard : train d’atterrissage rétractable, hélices à pas variable, présence d’instruments de navigation, voire certaines commandes électriques. Une observation attentive du dessin fait apparaître des extrémités d’ailes légèrement relevées, une préfiguration des winglets d’aujourd’hui.

La démarche d’Alphonse Pénaud se distingue parmi les pionniers de l’aviation. Ce n’est qu’après avoir rédigé un traité en 1874, « essai sur la théorie du vol des oiseaux » où il met celui-ci en équations, qu’il conçoit son appareil.
Il devance Otto Lillienthal de 15 ans. Fidèle à sa devise, « La théorie doit rendre compte des faits, le progrès est fils de la vérité », il a une démarche scientifique non empirique. Son essai sera récompensé par un prix de l’Académie des sciences.

Faute de concrétisation, la question demeure : cet engin est-il capable de voler réellement ? Pour le savoir, il n’y a qu’une solution, le construire en respectant les indications du brevet.
Des élèves de l’ESTACA ont accepté de relever le défi. Une dizaine d’adhérents de l’association « Le cercle aéronautique de l’ESTACA » a commencé les travaux préparatoires, avec le soutien de leurs responsables de filières et les partenaires de l’école.

S’il y a encore beaucoup de travail en vue, on peut espérer un vol inaugural en 2026, date symbolique car elle marque à la fois les 150 ans du brevet et le centenaire de l’ESTACA avec un an de retard.

Formons tous nos vœux de réussite pour ce défi un peu fou qui sera une façon de rendre hommage à un inventeur génial, injustement oublié.

L’association des amis du musée se réjouit d’avoir pu contribuer à la concrétisation de ce projet en apportant l’idée.

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Parutions de l’Association des Amis du Musée de la Ville de Saint Quentin en Yvelines

* « L’hydrobase internationale de l’étang de Saint Quentin » est disponible auprès de l’association : https://amvsqy.fr/wp/


* *« Histoire d’Air » éditions « le Ver à soie »

François Deny
Daniel Simon - Président AMSQY

mercredi 4 décembre 2024

Héritage 1876 à Mission Mémoire de la DGAC

D. Simon, D Esparre, G Finan, F Dany
AMSQY - Aériastory
La Commission Mémoire de l'Aviation Civile est un véritable carrefour pour les organismes patrimoniaux, où ils peuvent se rencontrer et présenter leurs réalisations aux acteurs du secteur et aux représentants de la DGAC. C'est un formidable levier pour les associations, mettant en lumière leurs activités et leur passion.

Depuis 2007, la Mission Mémoire nous a accompagné et soutenu. Pierre Lauroua, son fondateur et notre mentor, a ouvert la voie, suivi par Ariane Gilotte. Aujourd'hui, c'est avec un grand enthousiasme que nous collaborons avec Paul Damm.
Grâce à ce soutien précieux, nous avons pu atteindre nos objectifs et envisager de nouveaux projets passionnants pour la valorisation et la promotion de notre patrimoine aéronautique, tant au niveau régional qu'au-delà des frontières de l'Hexagone.

A  Aériastory, l'année 2025 s'annonce particulièrement prometteuse, en partenariat avec les Amis du Musée de la Ville de Saint-Quentin-en-Yvelines et du CAE de l'ESTACA.
Nous allons redécouvrir les débuts de l'aviation à travers les essais d'Alphonse Pénaud et la mise en œuvre de l'aile volante, un engin d'une modernité surprenante.
 Lors de la Commission qui s'est tenue le 3 décembre à la DGAC, nous avons réussi à informer de ce projet Heritage 1876, et que nous ne manquerons pas de diffuser.

Une nouvelle et belle aventure qui commence !

Nous sommes ravis de pourvoir travailler avec l'AMSQY qui fait redécouvrir à la Ville Nouvelle de Saint Quentin en Yvelines son patrimoine aéronautique.

dimanche 1 décembre 2024

Le Français oublié qui a inventé l'avion avant l'avion

Pages extraites de l'essai d'Alphonse Pénaud
Imaginons un jeune ingénieur français, à la fin du XIXe siècle, qui conçoit un avion plus moderne que ceux qui voleront des décennies plus tard. 
C'est l'histoire incroyable d'Alphonse Pénaud, un génie méconnu qui a laissé derrière lui un héritage étonnant.

En feuilletant les archives, François Dany et Daniel Simon de l’Association des Amis du Musée de la ville de Saint Quentin en Yvelines  découvrent un véritable trésor : un brevet déposé en 1876, décrivant un appareil volant, d'une sophistication déconcertante pour l'époque. Train d'atterrissage rétractable, hélices à pas variable, instruments de navigation... Pénaud avait tout prévu, ou presque.

Pénaud s'appuyait sur des calculs précis et une profonde compréhension des lois de l'aéronautique qu’il a décrit dans son essai sur la théorie du vol des oiseaux.

Une équipe du Cercle Aéronautique de l’ESTACA, contactée par François Dany, s'y passionne. Elle décide de se lancer dans un projet fou : reconstruire l'avion de Pénaud, une aile volante, en suivant scrupuleusement les plans originaux. 
L'objectif ? Démontrer que ce que Pénaud avait imaginé il y a plus d'un siècle serait réalisable.

Pourrait-on faire voler la création d'Alphonse Pénaud ? La question demeure entière et de nombreux défis restent à relever.  
Une chose est sûre : cette aventure passionnante nous invite à redécouvrir un génie méconnu,  à repenser notre histoire de l'aviation et de suivre les travaux durant cette prochaine année.

Une page que nous ouvrirons le 3 décembre à l’occasion de la Commission Mémoire à la DGAC et qui  sera pour Aeriastory, dans la thématique de la prochaine exposition  FLIGHT au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget qui sera inaugurée le 17 décembre.

mercredi 27 novembre 2024

Réunion de prospective territoriale pluri-communale

La réunion plénière du 25 novembre de la commission qui s’est tenue aux Loges en Josas a été l'occasion de faire un point d'étape sur notre projet prospectif.
Les échanges constructifs ont permis d'affiner notre vision de l'avenir de notre territoire.

Les présentations détaillées de chaque commune ont mis en lumière la diversité de nos atouts et de nos défis. Nous avons ainsi pu identifier des enjeux clés.

 Forts de ces constats, des groupes de travail seront créés pour approfondir ces thématiques et élaborer des propositions concrètes.

dimanche 17 novembre 2024

Les vignerons libanais et Aeriastory

Page du dossier dégustation vins
Normandie-Niemen à Toussus 2017
Une résilience à toute épreuve.

 « Millésime 2024 : Les vignerons libanais défient l'adversité pour une récolte exceptionnelle. 
En dépit des frappes, de la destruction des infrastructures et des coûts en constante augmentation, les vignerons libanais du Sud et de la vallée de la Békaa continuent de vendanger avec courage et détermination. En 2024, ces artisans de la vigne espèrent produire 15 millions de bouteilles, défiant ainsi toutes les attentes. » 

Cet exploit admirable est relayé par le quotidien libanais L'Orient le Jour, qui met en lumière la ténacité de ces hommes.
Nos pensées vont à ce pays meurtri et à nos amis libanais, dont le courage force le respect.

Nous rappelons que le soutien libanais à Aériastory a créé  un lien indéfectible.  

C'est grâce en grande partie, au sponsoring des entreprises libanaises qu'Aériastory a pu organiser l'événement commémoratif du Normandie Niemen à l'aéroport de Toussus. Ces sponsors ont vu dans cette organisation un rappel puissant : c'est au Liban, dans la vallée de la Békaa, que le Général De Gaulle a constitué le Régiment Normandie, pour combattre à l'Est.

La commune de Toussus-le-Noble conserve vivante la mémoire de ce régiment avec en 1947, la création du quartier Jean Tulasne, qui a hébergé plus de 400 membres de l'Armée de l'Air. 
Aujourd'hui encore, la porte du Quartier Jean Tulasne subsiste et Aériastory ambitionne de la réhabiliter.

Réaliser l'événement Normandie-Niemen sur l’aéroport a été un parcours remarquable, immortalisé dans les articles publiés en 2017, tels que :

·        Marcel Laugel, militaire et ancien ambassadeur qui nous a mis sur la trace de la France au Liban

·        Rayak et son positionnement historique

·        Sur le chemin de Rayak, une présence de la France omniprésente au pays du Cèdre

·        Dossier de presse Normandie Niemen à Toussus

·        Nakhal & Cie, Leader des agences de voyage au Liban, partenaire dans l'événement Normandie-Niemen à Toussus le Noble

·        Normandie Niemen, Aeriastory et les partenaires du Liban

·        Touche d'oenologie pour le Normandie Niemen à Toussus

Rappelons et célébrons ces moments d'histoire et de solidarité qui continuent d'inspirer nos actions aujourd'hui.


jeudi 14 novembre 2024

Renouvellement de l'adhésion Aeriastory 2025

 

Saint Quentin en Yvelines écrit son histoire aéronautique

Daniel Simon, Gérard Finan, François Dany
lancement Histoire d'air
Un grand bol d’air aéronautique s’ouvre sur la Ville Nouvelle de Saint Quentin en Yvelines.
Le territoire retrouve son identité historique, berceau de l’aviation grâce à l’Association des Amis du Musée de la ville de SQY.

Nous évoquions en 2022 la visite à Toussus le Noble de Messieurs François Dany et Daniel Simon, de l'association  "Les amis du Musée de la ville de Saint Quentin en Yvelines", annonçant l’élaboration d'un partenariat avec Aeriastory.
Aujourd’hui c’est chose faite.

Dans la ville nouvelle de Saint Quentin, les infrastructures aéronautiques ont toutes disparu et ont donné leur nom à des rues pour ne garder qu'un minimum de cette histoire de l'aviation. 
En 2019, l' "Association des Amis du Musée de la Ville de SQY" avait souhaité faire revivre cette épopée en publiant un ouvrage sur un projet de l'hydrobase internationale de Saint Quentin.Nous avions d'ailleurs relaté cet événement dans notre article : Un partenariat en mouvement

En 2024, l’association sort un nouvel ouvrage rédigé par Daniel Simon : Histoire d’air.

Cet ouvrage invite le lecteur dans un parcours à la fois réel et virtuel retraçant des étapes et des points forts de l'aventure aéronautique. 
C’est la mise en relief des territoires de Saint-Quentin-en-Yvelines et de la plaine de Versailles qui ont accueilli et porté les grands épisodes de l’histoire de l’aéronautique. 
On y découvre un projet commun entre les pionniers de l’air et ceux de l’art de la ville, tous venus sur des terrains libres pour s’envoler et pour construire. Cet environnement naturel allait ainsi devenir le berceau de l'aviation.

La cohérence territoriale de cet ensemble est justifiée par une forte identité géographique et géomorphologique à proximité des lieux de pouvoir et de savoirs techniques que sont Versailles et Paris. Ce grand plateau, à 160 mètres d’altitude en moyenne, balayé par des vents réguliers, s’avérait idéal pour l’aviation.


La rédaction sous plume d’un architecte Daniel Simon
Prix : 23 € Format Broché
Éditeur : LE VER A SOIE Date de publication : 18/10/2024
Collection HISTOIRE D'ICI
Nombre de pages 228  Dimensions 20 x 30 x 1,7 cm

* Disponible auprès de l'éditrice, Virginie Symaniec Le Ver à soie 
https://www.leverasoie.com/index.php/hikashop-menu-for-products-listing/collections/product/303-

histoire-d-air

 


Un ouvrage que l'on peut consulter au Centre de documentation du Musée de la ville – MUMED  – Quai François Truffaut – 78180 Montigny-le-Bretonneux.

Il est en vente :  à la librairie du Pavé du canal à Montigny-le-Bretonneux ou directement auprès de l’association. (Lien)

Prix  : 18 euros TTC
ISBN : 978-2-84668-650-1
Éditeur : Yvelinédition – 1 place Charles-de-Gaulle – 78180 Montigny-le-Bretonneux

 

mercredi 6 novembre 2024

Identité, Histoire et Progrès

Aube au Trou Salé à Toussus le Noble
La préservation de l'identité d’un territoire repose sur plusieurs éléments clés qui contribuent à maintenir son caractère unique tout en s'adaptant aux évolutions contemporaines.
 

En ce qui nous concerne, c’est autour d’un équilibre entre urbanisation, nature et patrimoine où les zones en développement respectent leur histoire et coexistent harmonieusement avec les espaces naturels et les campagnes. Cet équilibre permet de préserver l'identité, les paysages typiques, la biodiversité et les ressources naturelles, tout en offrant aux habitants un art de vivre et un accès à des environnements culturels variés. 

Notre territoire est naturellement riche en patrimoine. Toussus le Noble et le Plateau de Saclay sont "Berceau de l’aviation". 
La valorisation de cet héritage à travers des projets de préservation, restaurations et d'animations culturelles contribue à renforcer  cette identité locale. 
C'est donc autour d'un engagement communautaire qui renforcera l’attachement au territoire et à ses valeurs au travers des initiatives locales, comme des associations ou des événements culturels. Ces actions favorisent la participation des citoyens à la vie communautaire et renforcent le sentiment d'appartenance. 

Ce maintien de l'identité ne signifie pas un rejet du progrès. 
Au contraire, il encourage à l'innovation tant sur l'aéroport sur l'axe que se fixe ADP, que dans les domaines de l'agriculture durable, des technologies vertes et des aménagements urbains respectueux de l'environnement. 
Elle concilie tradition et modernité.
Les politiques de préservation des espaces naturels et leur sanctuarisation, tels que les parcs régionaux et les zones sensibles, garantissent la conservation des paysages et de la biodiversité. 
Ces espaces deviennent des cadres de vie pour les habitants et des témoins de l'identité naturelle du territoire.
La préservation de l'identité d’un territoire comme le nôtre repose sur un équilibre délicat entre respect des traditions, valorisation du patrimoine, engagement des citoyens et ouverture à l'innovation. 

Dans cette alchimie se façonnerait un territoire vivant, dynamique et ancré dans son histoire.

mercredi 16 octobre 2024

Identité communale et démographie territoriale

"Quelle place à l'identité d'une commune face à un développement démographique territorial ?

C'est la question que se pose Aeriastory, alors que l'actualité sur le développement du territoire, nous rattrape.

Identité territoriale et démographie
Déjà, fin septembre, l’un  des cas posés lors de la dernière réunion du Conseil de prospective auquel nous avions participé,  était :
« En 2040, les collectivités ne sont plus en capacité à répondre de manière satisfaisante aux besoins et attentes des citoyen. » 
Le  8 octobre 2024 le gouvernement demande un effort aux collectivités dans la réduction des dépenses et augmentation des impôts pour répondre au déficit des comptes public, aux grand dam de maires démissionnaires...

En cas de déficit financier national, les contribuables (individus,  moraux, collectivités),  sont naturellement désignés pour réalimenter la trésorerie. Les fonds de pension s’y intéressent, y participent aussi,  intérêts compris.  

Un tel cas dans le secteur privé, la faillite d’une entreprise mène à sa liquidation.

Ne serait-il pas de bon sens, dans un souci de réciprocité,  d’appliquer le même principe entre l’Etat et les collectivités ?  
Sachant qu’il est plus aisé de gérer des communes de petites envergures pour maintenir un équilibre financier sans perturber l’identité définie du territoire. 

L'opportunité s'est présentée à Aeriastory  pour proposer au Conseil, sa vision de la préservation de l'identité territoriale et démontrer que dans les petites et moyennes collectivités, le passage d'un organigramme vertical à un modèle circulaire est plus adéquat à de telles situations.
Une évolution qui reflète une volonté de s'adapter à un environnement en constante mutation et se caractérise par l'innovation, la collaboration et la flexibilité. Elle  nous donne ainsi l’occasion de débattre une prospective nominative autour d’un objectif commun et d’une stratégie coordonnée concernant l’évolution du territoire. C’est une anticipation  aux défis futurs auxquels les collectivités devront répondre aux besoins et aux attentes des citoyens.

Dans cette forme d’évolution,  la collaboration est renforcée sur l’égalité des échanges vu que ce modèle favorise une communication horizontale plus fluide, où chaque membre a une voix égale et converge vers un but commun.
Cette diversité des perspectives et des expertises est valorisée en stimulant la créativité.

L’organisation étant moins hiérarchisée, elle permettrait un meilleur engagement et une plus grande motivation  de l’équipe. Cependant, cela pourrait amener un flou dans la prise de décision.  Ce serait aux élus que reviendrait la décision et ce dans l’intérêt général, quand l'identité communale a déjà été définie, en amont.

Une invitation à la réflexion... 

samedi 5 octobre 2024

Un conseil de prospective pour réfléchir aux évolutions et enjeux de demain

Réunion du Conseil à Jouy en Josas
Suite à l’initiative de Mme le maire Marie-Hélène Aubert et sous l’impulsion de l'élu local, M Pierre Narring, la ville de Jouy en Josas s’était dotée en 2020 d’un Conseil local de Prospective avec des habitants volontaires et impliqués, aux enjeux futurs de leur commune avec comme objectif : analyser les transformations de notre société et anticiper la préparation de nos territoires à ces changements  sur le moyen/long terme.

Le Conseil s'est élargi en 2024, à six communes environnantes, couvrant une partie de la vallée de la Bièvres, de la Haute Vallée de Chevreuse et du plateau de Saclay. 

Ainsi, seront représentées : les communes de Jouy-en-Josas, Bièvres, Buc, Châteaufort, Les-Loges-en-Josas,  Toussus le Noble et Velizy-Villacoublay

Aeriastory a souhaité participer activement à cette réflexion collaborative.

Acteurs dans notre environnement depuis 1988,  à notre arrivée  en 1987 et selon les statistiques de l'INSEE : 
Toussus le Noble comptait 150 habitants  - en 2024  1157 ha 
Buc : 1982, 4820 ha - 2021, 5920 ha
Chateaufort : 1982, 769 ha - 2021, 1515 ha
Jouy en Josas : 1982, 7616 ha - 2021, 7927 ha
Les Loges en Josas : 1982, 1597 ha - 2021, 1646 ha
Bièvres :  1982, 3844 ha - 2021, 4748 ha
Velizy-Villacoublay : 1982, 22 430 - 2021, 22 713 ha

Ne tenant pas en compte, le développement de la ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines : 
1968, 51 393 ha , 1982, 163 605 ha - 2021  230 021 ha.
L’évolution du plateau de Saclay   
CA Communauté Paris-Saclay 1982, 249 704 ha - 2021, 316 066 ha,
L'évolution démographique de VGP,
La prochaine arrivée de la ligne 18, 
entre autres points...

Tous nos remerciements à Mme Aubert et M Narring pour cette belle initiative qui permettra de réfléchir à la vision que nous souhaiterions donner à notre territoire. 

mardi 1 octobre 2024

Aérophone d’Ascolto, un mur acoustique parabolique ingénieux.

Aérophone d'Ascolto - Leros (Grèce)
A la découverte de l’Aérophone d’Ascolto, un mur acoustique parabolique de l'héritage de la Seconde Guerre mondiale sur l'île de Leros dans le Dodécanèse.

Lors de notre visite à Leros, une petite ile de 57 km2, face aux côtes de la Turquie, notre hôte Rosanna Piccinato, lors d’échanges autour des activités d’Aeriastory, nous avait informé de son implication au musée de la guerre, de l’île.

Une histoire particulièrement violente des combats des Allemands, contre les italiens dissidents  qui s’étaient détachés de Mussolini et devenus alliés des britanniques.

Churchill souhaitant alléger la pression nazie sur la Grande Bretage  a voulu ouvrir un nouveau front dans le Dodécanèse et la mer Egée.

Vu son lieu stratégique, Leros a souffert de terribles bombardements (Opération allemande "Léopard") qui gardent jusqu’à aujourd’hui des traces de cette sanglante histoire et de la souffrance de la population. L’île est truffée de souterrains. 

La baie de Lakki abritait une importante base d'hydravions, construite par les italiens pendant leur occupation. Sa baie est le port le plus profond de méditerranée, d'ou son importance strategique pour les forces allemandes qui occupèrent l’île. 

Aérophone d'Ascolto - Leros (Grèce)
Rosanna Piccinato nous a embarqués pour un voyage dans le passé en nous faisant découvrir le rôle essentiel du centre de détection du mont Patella sur l'île de Leros pendant la Seconde Guerre mondiale.  Le mur d’Ascolto c’est l’histoire d’un mur acoustique parabolique ingénieux et de ses aérophones.

Le mur acoustique, est situé à une hauteur de 238 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il était divisé en trois secteurs de 120°, offrant une couverture complète à 360°. La portée d'écoute de ce mur était de 24 kilomètres, ce qui permettait d'alerter les éventuels avions ennemis 17 minutes avant qu'ils n'atteignent l'île. Ce système d'alerte avancé était crucial pour donner suffisamment de temps aux défenseurs de l'île pour se préparer à d'éventuels raids ou attaques aériennes.

Ces installations offrent un aperçu précieux de l'évolution de la technologie militaire et de l'importance de la communication dans la stratégie de guerre.

Il y avait sept installations d'aérophones disséminées sur l'île. Ils ont joué un rôle essentiel dans la défense aérienne au cours des premières années de la Seconde Guerre mondiale, jusqu'à ce que la technologie radar les rende obsolètes.

Un projet de restauration s’est mis en route pour rappeler le passé militaire de l'île, créant des opportunités de tourisme et d'éducation, en marquant l'importance stratégique de l'île de Leros et de son centre de télécommunications.

Le site "avions légendaires",  met en lumière la détection acoustique et des photos du matériel utilisé dans différents pays au lien : 

https://www.avionslegendaires.net/dossier/detection-acoustique-guerre-aerienne/seconde-guerre-mondiale/

Inauguration de l'exposition Mémoires Partagées

L’inauguration de l’exposition Mémoires Partagées aux Archives Départementales des Yvelines, célébrant l'anniversaire des 20 ans du bâtiment a abordé les débats qui ont précédé l’édification d’une architecture propre à un bâtiment ouvert au public, avec la vocation de préserver des collections. 
C'était le pari de s’installer en ville nouvelle à Saint Quentin en Yvelines, éloignée du pôle d’attractivité culturelle de Versailles. 

L'exposition, une invitation à découvrir les activités des nombreux professionnels qui œuvrent au recensement, à la collecte, à la conservation, à l’organisation de collections si précieuses à la mémoire du territoire des Yvelines. 
Un plongée au cœur de leurs missions multiples tels que l'accompagnement de nombreux partenaires sur le territoire, et le partage de cette mémoire, au service du grand public et professionnels, dans un domaine hautement scientifique où les pratiques et les métiers suivent aussi les apports de la recherche, les mutations du numérique, les besoins redéfinis des publics. 

Une inauguration et des rencontres qui ont permis à Aeriastory d’échanger de nos réalisations communes et de pouvoir, en synergie, construire de nouveaux projets

jeudi 19 septembre 2024

Retrouvons le Yak à l’aéroport de Toussus le Noble

Simulation du projet Aériastory
Dans le cadre de la journée du patrimoine qui se tiendra à Toussus le Noble le 21 septembre sur l’aéroport de Toussus, suite à la carte interactive de la commune, comme détaillé dans notre précédent article (lien), 

Aeriastory lance un troisième parcours ludique sur le programme EVA, en partenariat avec les archives departementales des Yvelines.

La mission sera de ne pas permettre qu’on réécrive l’histoire.
Le Normandie-Niemen doit s’implanter à Toussus. Une énigme sur un jeu de piste accessible à tous, à la decouverte de notre commune et de son patrimoine.

Un parcours pédestre qui retrace, dans la commune, l’histoire de l’aérodrome comme terrain d’essai, d’écoles de pilotage, du terrain tant civil que militaire devenu terrain d’aviation d’affaires et d’aeroclubs, et de nous rendre  notre yak et son histoire prestigieuse. Toussus le noble est le seul aérodrome de pionniers à survivre sur le plateau.

2024 une année qui célèbre les 90 ans de l'Armée de l'Air, 80 ans du Débarquement et 80 ans de la Libération de Paris. Un hommage que nous souhaitons rendre à nos héros et notre patrimoine.

L'application EVA se trouve aux QRCODES et cette troisième énigme démarre d'un lieu dont on ne se doute pas ! 



En vidéo, la dernière version vidéo du projet que nous souhaitons :

              

mardi 17 septembre 2024

Aeriastory innove, pour la commune de Toussus le Noble

Quizz : Que savez vous de la personne ou du nom que porte votre rue ? Un prochain micro-trottoir pour Toussus le Noble ? 
Ce nom, au quotidien, devient une adresse. Et pourtant, c'est le patrimoine d'une commune que l'on grave.  
L’inauguration du nouveau jardin public à Toussus, le 21 septembre, journée du patrimoine, en est le parfait exemple. 
Lors de notre intervention à la Commission Mémoire de la DGAC en 2019, sur le thème de "la valorisation du patrimoine dans des régions en forte urbanisation", et avec l’évolution  des TIC  (Technologies de l’Information et de la Communication), Aeriastory continue d'innover, pour garder vivantes les richesses culturelles et patrimoniales impalpables, de la commune de Toussus le Noble.

Nos plaques de rues et la carte de la commune prendront la parole. 
Une innovation et des étapes  qui, certainement, feront boule de neige dans d'autres villes.

En téléchargeant le plan interactif de la commune, via le QRCODE ci-dessous, les noms des rues prendront vie. Vous ferez connaissance, de manière originale, avec le patrimoine de la commune

Le choix des codes couleurs dans le plan, dérouleront sur chacun des lieux indiqués, les événements réalisés par Aeriastory. Ils comptent vingt et une vidéos

Ce mode de présentation actuellement au stade expérimental, est aussi engageant que surprenant. 

La commune devient un musée à part entière, accessible à tous.  
Les branchés curieux sauront que Farman n'est pas l’agriculteur du coin et Pelterie n'est pas dans la lune.


Visioguide de la commune de Toussus le Noble
une innovation Aériastory

Cette innovation 2024, est une première pour Aeriastory. l’Intelligence Artificielle et l’Histoire se prennent par la main, dans la lignée d'un événement où un Blériot XI de 1900 croisait un Rafale Marine dernière génération, dans le ciel de Toussus en 2007.

Une réalisation lancée à la veille de l'inauguration organisée par les Archives Départementales des Yvelines, en présence de Pierre Bédier, Président du Département des Yvelines.

MÉMOIRES PARTAGÉES
20 ans de missions au service de l'histoire et du patrimoine à Saint-Quentin-en-Yvelines

jeudi 5 septembre 2024

L’aéro-parc d’Henri Tessier, commandant ADP de l’aéroport de Toussus

La récente réalisation du terrain de jeux d’enfants, par ADP,  face à la tour de contrôle et de la stèle d’Henri Tessier, est une belle ouverture à la convivialité entre Riverains et aéroports. 
En effet, que le public puisse voir les avions, fréquenter le terrain, se restaurer à proximité,  développe et améliore les relations de bon voisinage.

Le premier commandant de cet aéroport, Henri Tessier devrait être ravi par cette initiative.

1946, L’Etat désigne Les Aéroports de Paris comme gestionnaires de l’aérodrome de Toussus le Noble. La proximité de la capitale et la renommée passée de cet aérodrome en font le site idéal pour le développement de l'aviation de tourisme et d'affaires.

Au départ privée, la plateforme est devenue aérodrome d'Etat. Elle fut géré, comme tous les aérodromes, d’Etat de la région parisienne, par Aéroport de Paris.
La direction de Toussus-le-Noble a été confiée à Henry Tessier car Aéroport de Paris a compris l'intérêt de développer Toussus-le-Noble pour en faire un centre de l'Aviation privée.  Le Commandant Tessier fut secondé par le Commandant Bouchard. Ces hommes convenaient pour mener à bien ces objectifs et rendre l'aérodrome toujours plus accueillant à ceux qui le visitent afin de leur donner le désir d'y revenir et de participer eux-mêmes à ces activités aériennes.

Cette renaissance, datée du 24 octobre 1946 est  le jour où le commandant Henri Tessier, succède au commandant militaire Tromeur. Le terrain s’ouvre à la circulation aérienne publique, et est confirmée par l'arrêté ministériel du 6 février 1947. Le Normandie-Niemen est encore là pour quelques mois, il sera un important levier à cette renaissance. (notre prochain article)

Le commandant Tessier cherche à faire de Toussus-le-Noble un aérodrome agréable d'autant que l'idée d'un centre d'activités de loisirs qui découle de Farman et du Toussus-Paris, demeure dans les esprits. 
Les abords sont traités en pelouses et massifs de fleurs, régulièrement entretenus. 
Pour vanter les mérites de l'aérodrome de Toussus-le-Noble, Henri Tessier retrouve les arguments des frères Farman : l'attrait d'une région à vingt minutes du centre de Paris, le château de Versailles et la vallée de Chevreuse, pour d'agréables promenades aériennes et la possibilité de déjeuner dans un cadre privilégié. 
  Toussus va avoir ainsi son « aéro­parc » dont la concession a été accordée par l' Aéroport de Paris, à M. Michalet, lui-même pilote.  Cet « aéro-parc », qui se situera près de l'aérogare,  comprendra :

 1 °. Une station-service pour automobiles avec pompes à essence, lavage, graissage; atelier  de petit entretien et réparation de pneus; garage fermé pour les usagers du terrain, deux voitures 4 CV. destinées à la location sans chauffeur, une auto-école, ..­.  

  2°. Un parc de sport et de jeux avec Piste pour le vol circulaire des modèles réduits, golf miniature, volley-ball, spiro-ball, deux jeux de boules lyonnais, un parcours de « pétanque» marseillaise, un portique avec agrès, un service de location de bicyclettes d'enfants, autos mécaniques, trottinettes, un jardin d'enfants surveillé.

 3.  Un bureau de tourisme en liaison ­avec les  hôtels, les agences de théâtres, les entreprises d'excursions en autocar,  les compagnies aériennes, maritimes et ferroviaires ; ce bureau de tourisme centralisera  les demandes de baptêmes de l'air,  de vols à la demande, constituera le centre de propagande et de publicité en faveur de l'aérodrome et de ses  activités.

 4° un comptoir de vente d'articles de sport, de jeux et jouets aériens, de modèles réduits, de micro-moteurs, etc.., .

Pour Toussus-le-Noble c'est le début d’une ère prospère : le 20 juin suivant s'y tient en effet, la première fête aérienne de l'après-guerre avec une participation active du Normandie-Niemen. 
Les événements aériens s'enchaînent. L’engouement pour l'aviation populaire reste intact.  

lundi 2 septembre 2024

Les avions Fournier, l'aviation verte et les méandres de l’administration française

René Fournier au Fly In à Sorigny - 2024
Lors du Fly-in à Sorigny organisé par Antoine Ros, fondateur d'Early Aviators, pour la Commémoration des 70 ans du premier vol du CAP 30 Emeraude, Danièle Esparre a rencontré la famille PIEL. René Fournier,  créateur des « avions-planeurs » était présent, il fête ses 103 ans.

Dans de très nombreux pays, des pilotes ont le bonheur de voler aux commandes de ces avions, au faible coût d’exploitation. 

Leur pilotage et leur longévité sont unanimement appréciés. Ce créateur souhaitait se démarquer de l’escalade à la puissance et recherchait une formule d’avion fin, nécessitant peu de énergie. L'aspect visionnaire qu’il a su capter lui sera reconnu plus tard  comme le promoteur de l’aviation verte.

Avec son RF-01, après des années de mûrissement, jusqu’au RF-47, René Fournier a créé avec une nouvelle famille d’aéronefs, une nouvelle façon de voler.

Le RF-01 effectua son premier vol, le 30 mai 1960.  Des centaines d’appareils de sa marque, ou découlant d’elle, volent dans trente-cinq pays. Malheureusement, les responsables de l’Aviation civile de l’époque n’ont pas compris le véritable intérêt de sa formule. Ils lui compliquèrent même passablement la vie en lui imposant des normes inadaptées.

L’avion qu’il rêvait, il le décrit : « Mon avion, je le rêvais, ne serait pas comme les autres ; ce serait un oiseau voilier, un oiseau avec de longues ailes fines et pures ; un avion de poète, conçu pour planer, c’est à dire un « avion-planeur ».

Suit une évolution sur plusieurs modèles : RF-2, RF-3 et le RF4D un avion « qui se sent bien dans sa peau ». Quatre appareils sont construits par Alpavia. Mais déjà à l’époque, il est complexe de produire en France. Il n'y avait pas d’autre solution que de fermer l’usine et de partir Outre-Rhin. 
C’est la société Sportavia, créée à cet effet par Alphons Pützer, qui va désormais produire les avions Fournier sous licence. Le RF4 est le premier, auquel la lettre D est ajoutée, pour Deutschland. L’usine allemande produit le RF4 à une bonne cadence et en exporte dans une trentaine de pays

RF 5
Viennent les RF5 et RF5b, version biplace en tandem du RF4, ailes repliables. La conception et construction d’une dizaine d’exemplaires se font à Nitray (Indre-et-Loire). C’est une réussite  mais, pour la petite histoire, le moteur Rectimo du prototype lâche au bout de 50 heures de vols d’essais. Il faut donc trouver un autre moteur. Alphons Pützer rencontre alors Peter Limbach qui propose un 1700 cm3, dérivé aussi du VW. Classé motoplaneur en Allemagne, le RF5 se retrouve lui aussi classé dans la catégorie des « Avions fins à atterrissage plané court » en France où il n’y a toujours pas de catégorie «motoplaneur». 
Il n’est pas autorisé voltige en France. 
Bernard Chauvreau fait pourtant d’innombrables présentations de voltige, y compris au Bourget. En fait, on est en règle ou en défaut selon que l’immatriculation est allemande ou française !

Durant toute son activité, l’État n’avait toujours pas compris l’intérêt de la formule, malgré l’exemple et le succès des plagiaires un peu partout dans le monde. Faute de capitaux et d’un véritable soutien des pouvoirs publics, René Fournier n’a pas eu le succès industriel mérité.  

D’autres constructeurs, avec de vrais moyens financiers, s’y sont engouffrés en plagiant sans scrupules ce modèle d’avion aux longues ailes que l’administration européenne a baptisé 40 ans plus tard TMG (Touring motor gliders) pour les différencier des vrais planeurs motorisés.

Dans son bel ouvrage autobiographique, « Mon rêve et mes combats », René Fournier s’interroge. Pourquoi tant de contraintes et de contrôles aussi paralysants, et pourquoi ne sont-ils imposés qu’aux avions certifiés et pas aux avions en kit ou aux ULM ?  
Tout simplement parce qu’en signant une certification, l’État s’engage sur la qualité des futurs appareils produits. Pour se protéger, il impose de telles règles qu’il n’y a plus rien à faire. 
Telle est sa conclusion. 

A 70 ans, il arrête sa carrière aéronautique, mais il n’abandonne pas ses anciens clients et amis qu’il continue d’aider bénévolement, de ses conseils.

Aujourd’hui, il a 103 ans passé, il n’a qu’un seul regret : celui de ne pas être parti aux États-Unis, patrie de la libre entreprise, dès la sortie de son premier avion en 1960.

Texte inspiré de « Club Fournier International »


dimanche 4 août 2024

Toussus, Farman et l’aviation au Japon

Délégation Japonaise à Toussus le Noble 1910
Coll. Aériastory
Dès le début des relations entre la France et le Japon dans les années 1860, le domaine militaire joue un rôle prépondérant. La France apporte au Japon ses technologies et son savoir-faire, dispensé sur place par ses ingénieurs, et fournit le matériel d’armement le plus récent.

De 1886 à 1890, c’est la modernisation de la Marine impériale par l’ingénieur Émile Bertin qui conçoit ses nouveaux navires dont certains sont commandés en France et à partir des années 1910, la France fournit des avions de chasse et du matériel aéronautique.

Le Japon s’est intéressé à l’aviation, d’abord aux montgolfières, dès la fin de la période d’Edo. C’est un Français, Yves Paul Gaston Le Prieur (1885-1963), attaché naval auprès de l’ambassade de France à Tokyo, qui, avec son ami le capitaine Aibara Shirō 相原四郎 (1879-1911), va faire voler le premier planeur, construit de leurs mains en bambou et remorqué sur la place d’Ikenohata à Ueno le 26 décembre 1909, sur une longueur de 130 mètres et à une hauteur de 10 mètres. 

Le premier pilote japonais est formé en France, il s’agit de Tokugawa Yoshitoshi 徳川好敏 (1884-1963). Il rapporte de France un Henri-Farman avec lequel il effectue le premier vol d’un avion au Japon le 19 décembre 1910 sur le champ de manœuvre de Yoyogi à Tokyo. Le Henri-Farman, devenu célèbre, se retrouvera dans de nombreuses illustrations.

L’année 1911 s’avère une année charnière pour le Japon : les dirigeants politiques et militaires prennent conscience de l’importance de l’aviation qui exerce un attrait stratégique par la garantie qu’elle offre en matière de défense du pays et de protection de ses colonies, Formose et la Corée. Pour se constituer une force aérienne, le Japon se tourne vers la France qui est à l’avant-garde dans ce domaine, aussi bien sur le plan du matériel que de la pratique. Une mission de la Marine impériale visite la France en 1911, dirigée par le vice-amiral Shimamura Hayao 島村速雄 (1858-1923) qui visite l’école de pilotage de Maurice Farman (1877-1964) à Toussus  et fait son baptême de l’air avec le célèbre industriel comme pilote. En décidant de répondre favorablement à cette requête du Japon, la France pense à ses intérêts en Asie, notamment à l’Indochine. Cette coopération entre, de plus, parfaitement dans le cadre de l’arrangement de 1907. 

Un Farman à Oihama (Japon)
Une relation étroite se construit dans ce nouveau domaine de l’aviation, la France va transférer vers le Japon son savoir-faire et ses technologies pendant plus de vingt ans : dès 1912, formation de nouveaux pilotes japonais en France, fourniture d’avions Maurice Farman, Nieuport, Spad et Morane-Saulnier. L’armée de terre installe une première base à Tokorozawa dans le département de Saitama juste au nord de Tokyo, et la Marine sa première base aéronavale près de Yokosuka à Oihama (plus tard Oppama) avec des hydravions Maurice Farman, ensuite avec plusieurs Nieuport commandés en France en 1913.

Par le jeu des alliances, dont l’arrangement de 1907, le Japon déclare la guerre à l’Allemagne le 23 août 1914 ; le lendemain, une escadrille de l’armée de terre, composée de quatre Maurice-Farman et d’un Nieuport s’envole de Tokorozawa vers la Chine, suivie par celle de la Marine composée des quatre hydravions récemment acquis en France. À la suite de nombreux bombardements aériens, la concession allemande de Tsingtao (Qingdao) tombe le 7 novembre.

Source (https://journals.openedition.org)