mercredi 30 décembre 2020

Notre Bilan de l'année 2020

 

2020 fermera ses portes sous peu. Une année très particulière et compliquée, où la remise en question a été constante et permanente.
Il nous semble donc important qu'au travers de cette conjoncture, de partager notre bilan d'actions, car sans l'aide de nos adhérents, de nos partenaires et de nos amis bénévoles, et depuis le changement de mandat, avec la nouvelle équipe municipale, attentive à nos projets, nous n'aurions jamais pu accomplir ce beau parcours. 

Réalisation d’une exposition sur kakémonos : Du Farman au Rafale à Toussus le Noble – la Présence de 65 ans de cohabitation dans la commune. 13 kakemonos indépendants, un outil de promotion à disposition des associations et des organismes qui le demandent.

Réalisation de HUIT vidéos : Chaîne Aeriastory sur Youtube.  

Des réalisation d’événements  intra et extra commune :

Janvier : Diffusion d’un dossier de presse de 8 pages sur l’Aéronautique Navale à Toussus et le projet de Construction d’une maquette d’avion Farman.

Février : Intégration et partenariat au centenaire du Hangar à dirigeables d’Ecausseville dans le Cotentin.

Mars : 1-  Partenaire de l’exposition : L’aviation militaire à l’époque de Charles Godefroy avec Anciens Aérodromes à Soisy s/s Montmorency,
             2 - Partenaire d’Aérocollector et exposant à cette 1ere édition - Paris XIIe.

Avril : Mise en place de la structure et de l’équipe pour la Maquette Farman, réalisation d’une première phase de Dawnlight « La Menace » pour l’AAHDE. Construction de l’exposition aéronautique Navale avec les anciens commandants du SAMAN.

Mai : -  Préparation d’une vidéo « Hélène Boucher, une étoile filante dans le ciel aéronautique » avec Michèle Seignette. 

Mise en place d’une vidéo « Els Primer vols » avec Sol Vidal pour la conférence à Barcelone, reportée à 2021 pour cause de COVID-19.

Juin : Jonction entre un plateau et une vallée aéronautique (fiches historiques sur 18 aérodromes autour de Toussus le Noble)

Juillet : -  Confirmation pour la livraison d’une 2ème phase de réalité virtuelle pour le centenaire du Hangar d’Ecausseville à la Communauté d’agglomération du Cotentin (CAC)

Avec Michèle Seignette, remise de la vidéo Hélène Boucher à l’Association les amis de Yermenonville à l’inauguration de l’Espace Museal.

Constitution de l’équipe élus/association pour l’étude technique du dossier maquette Farman à Toussus.

Août :   Mise à jour du site de  l’Atlas d’Anciens Aérodromes : https://www.anciens-aerodromes.com/ -  les aérodromes autour de Toussus.

Septembre :  - Journée des associations à Toussus le Noble.

                        - Organisation de la Journée du Patrimoine et ouverture du Château Landolff

                         - Exposition sur l’Aéronautique Navale        

                        - Réunion technique avec les divers services du Département 78. – Maquette Farman.

                        -  Rapprochement avec la communauté 106 sur la plateforme de Toussus.

Octobre :  –Vidéo de la journée du patrimoine

                    – Partenariat avec l’Association les Ailes Arcysinnes de Bois d’Arcy. 

Novembre : Livraison de la 2ème tranche vidéo R/V du Hangar d’Ecausseville réalisée par Dawnlight.

Décembre : Exploitation et publication à partir du Fonds « René Crozet » avec Anciens Aérodromes.

Un Grand Merci à toute l'Equipe. Cette année encore nous voudrions remercier Daniel Bechennec pour sa grande contribution à la mise à disposition de ses belles œuvres de l’aéronautique navale.

A Pierre André Biron avec qui nous persévérons pour mettre le virtuel au service du culturel. 
Déjà deux étapes franchies avec le "Goliath" et le Hangar d'Ecausseville et qui présagent d'autres projets en route.

Un grand merci et toute notre reconnaissance aux propriétaires du Château Landolff qui nous avaient ouvert leur lieu lors de la journée du Patrimoine.

Joyeuses fêtes de fin d'année dans la prudence et la modération.


lundi 14 décembre 2020

Le Normandie-Niemen au 1er meeting aérien d’après-guerre en Suisse

Yak 3 - Cointrin / Coll A.Violand 
Ce meeting aérien oublié de Cointrin est par ailleurs aussi le 1er meeting vu en Suisse dans l’après-guerre.

Le 9 juin 1946 les ailes françaises sont alors à l’honneur à Genève notamment grâce à la présence de l’escadrille Normandie-Niemen et de ses avions russes Yak-3, ainsi que de plusieurs pilotes d’essais oeuvrant pour des constructeurs de l’hexagone.

Le meeting complète le 10ème Foire de Genève, symbole du renouveau économique et 1er salon renaissant après la fin des hostilités.

Le Normandie-Niemen (NN), la plus talentueuse escadrille de français durant la guerre

Difficile d’imaginer pourquoi la presse genevoise n’a fait que peu de cas de la manifestation aérienne du 9 juin 1946. Ce 1er meeting aérien helvétique de l’après-guerre, avec la venue de présentations de qualité, se déroula par beau temps durant le week-end de Pentecôte peu avant les vacances scolaire et attira une foule considérable nous dit la Tribune de Genève du 11. Mais le véritable événement local d’alors est lié à l’existence de la 10ème Foire de Genève, ancêtre du Salon des arts ménagers, qui se déroule du 1 au 16 et dont les journaux se délecte sur plusieurs pages chaque jour. Si la 2ème guerre mondiale est enfin terminée depuis un an, ce n’est qu’avec le printemps 1946 que l’activité reprend fortement, la foire en est un exemple, en même temps qu’une ouverture à la consommation. Les "Journées françaises" de la foire, sont donc épaulées par ce meeting aérien qui a aussi pour but de montrer les nouveaux appareils légers livrables par la France tout en offrant le spectacle de sa plus talentueuse escadrille de la dernière guerre.

Après la chute de la France, puis la création des Forces Françaises Libres, à la fin 1942 on recruta des aviateurs français, mécanos, traducteurs, etc. pour combattre l’Allemagne depuis la Russie au sein d’une nouvelle escadrille baptisée "Normandie-Niemen". D’Angleterre ou du Moyen-Orient, des hommes rejoignent l’URSS. L’escadrille "NN" finira cette guerre avec un score de 273 victoires aériennes, 37 probables, 47 avions endommagés et malgré la perte de 37 pilotes. A l’armistice, Staline offre les chasseurs russes Yak-3 aux 40 pilotes français qui rentreront en France à leur bord en juin 1945. On ôte les marquages russes, on ajoute la croix de Lorraine, des cocardes et du bleu-blanc-rouge sur la dérive alors que la casserole d’hélice porte déjà ces couleurs, pendant que la carlingue reste dans les tons gris-bleu.

Cette escadrille GC III/5 basée à Toussus-le-Noble doit perdurer et fera de nombreuses démonstrations dans l’Hexagone et quelques rares excursions à l’étranger dont en Suisse.

Ce sont six Yak-3 qui se posent à Cointrin le dimanche 9 après un vol en formation de 1h10’ de Toussus à Dijon, puis de 30 minutes jusqu’à Cointrin.

Le chef de patrouille, le Lt Marchi (no.4), est secondé par le Lt Penzini (no.20). On cite aussi les pilotes Pierre Bleton (1919-1996) et Yves Mahé (1919-1962) (avions no.14 et 35). Les aviateurs sont reçus par le major J.R.Pierroz, Poncet patron de la Tarsa, Devaud prés. de l’Aéro-Club ; Yves Maître, prés. de l’Avia, le capitaine M.Weber, ainsi que par de nombreux officiers aviateurs suisses. Des pilotes d’essais d’usine français sont déjà là, "as" de l’acrobatie, comme M.Doret, F.Détré, L.Galy et F.Lasne.

Le matin, ils font déjà frissonner les spectateurs en voltigeant à bord de bi-quadriplaces de l’aviation légère comme les Nord 1101/1002, S.E. 2300, Guerchaix-Roche T35 ou le Stampe. Un gros bimoteur militaire français (Siebel NC707) débarque encore un groupe de sous-officiers observateurs, des mécaniciens, et un officier de liaison le ss-lt Eichenbaum. Pendant une période, le public peut même s’approcher des appareils au sol. Vers 15h30, quatre des appareils de la NN dédiés à la voltige débutent un vol de 25 minutes ne dépassant pas l’altitude de 1.600m : "Les figures les plus étonnantes de la chasse ou de l’acrobatie n’ont plus de secret pour ces as du manche à balais. (TdGe)"

NB : Les avions Nord 1101 et 1002 sont développés à partir du Messerschmitt Bf108 Taïfun. Le S.E.2300 de la SNCASE ne sera construit qu’à 2 ex dont ce F-BEEL à moteur Renault 4 Pei de 140cv qui ressemble au Nord 1101. Le Guerchaix-Roche T35 fut un avion de liaison des FAFL.

Yak 3 - Cointrin / Coll A.Violand

Des pilotes français prestigieux en temps de guerre comme en temps la paix

Le Lt Roger Marchi, né en 1919, 2.230h de vol, 107 missions de guerre, crédité de 13 victoires aériennes, décèdera à 27 ans le 17 juillet 1946 dans le crash d’un avion de tourisme par la faute de son passager un mois après son passage en Suisse (baptême de l’air).

Le Lt Dominique Penzini (1914-1979) dit "Pinceau", mena quelque 253 missions de guerre dont 132 de chasse, avec 9 victoires homologuées dont 3 individuelles (1940). Après guerre, il devient responsable de la patrouille acrobatique du Normandie-Niemen et fera quelque 34 meetings en France et en Suisse. Il remplacera Marchi, à la tête de l’escadrille en août 1946.

Georges Détré (1902-1987), "le beau Georges", chef pilote d’essais, remporta notamment la Coupe Deutsch de la Meurthe avec 322,8 km/h (1933). Il décrocha un record d’altitude à 14.843m (08.1936). Il pilota le 1er Noratlas de série et le prototype du Stampe S.V.4C (06.1945) et, à 44 ans, voltigera à Genève avec cet appareil le 9 juin 1946. Sa carrière se poursuivra.

Léopold Galy (1908-2001), futur pilote d’essai ; quitte la 1ère Escadre de chasse, entre chez Dewoitine (Toulouse, 1937), pour faire équipe avec le chef pilote d’essais M.Doret qui le forme à la voltige (Dewoitine 520, etc.). Chez Sud Aviation, il pilotera le Mistral (Vampire), la Caravelle et totalisera 3.200h de vol en 1966 avec de nombreuses démos à l’étranger.

Marcel Doret si connu comme voltigeur sur Dewoitine est, lui, déjà bien cité dans Pionnair.

Fernand Lasne (1894-1984) entre dans l’aviation militaire comme mécano (1915). Breveté pilote (03.1917) il est affecté en escadrille de chasse. Fin août 1918 il est pilote d’essai à Villacoublay puis embauché chez Nieuport (1920) ; 2ème de la Coupe Deutsch de la Meurthe (1921) il remporte l’édition de 1922, puis le Tour de France Aérien pour avions de tourisme (1924). En 1925-26 il s’attribue 16 records internationaux de vitesse et de distance à bord d’un Nieuport Delage NiD.42. Après la guerre il réalisera le 1er vol du bimoteur embarqué SNCAC NC.1070 (mai 1947), puis le 1er vol du NC.1071, premier biréacteur français (10.1948) et celui du 1er monoplace à réaction français, le NC.1080 (07.1949). Il prendra sa retraite en 1958 avec 5.000h de vol et après avoir décollé 30 prototypes.

La vie passionnante du "Genevois" du Normandie-Niemen

Igor Eichenbaum, du "NN" 
Crédit Photo:  Pionnair

Quant au ss-lt français cité à Cointrin le 9 juin, Igor Eichenbaum, il est né à Plainpalais (Genève) le 2 septembre 1910, fils de deux immigrés russophones … et passera la 2ème Guerre mondiale comme interprète dans l’escadrille Normandie-Niemen ! Sa jeunesse ne fut pas de tout repos : à 7 ans, ne parlant que français, il tente de rejoindre son père en Russie. Il y reste jusqu’en 1921 isolé chez des proches où il apprendra le russe. Ses parents l’emportent alors en Allemagne où Igor ne parlera plus qu’allemand tout en résidant à côté d’un aérodrome. A 15 ans il retrouve son père en France ayant oublié de parler le russe et le français. Il termine ses études près de Paris, devient ouvrier d’usine et vise un brevet de préparation militaire en aviation. Sa myopie l’empêchera à jamais de piloter et les mutations de base en base, et surtout la guerre, le mèneront en service au Liban comme adjudant mécanicien d’armement (1940).

Pensant rallier la France libre du côté de Madagascar, il se retrouve à Djibouti d’où il s’évade en avion (12.1942) et intègre les Forces Françaises Libres en Abyssinie (FAFL). C’est alors qu’il apprend que l’on cherche des volontaires français pour le Russie. Rejoignant l’Afrique du Sud il rallie l’Angleterre (06.1943) ou un convoi l’amènera, via le Caire, en Iran, puis en Russie. Il deviendra alors l’un des interprètes du NN, plutôt que mécano, avec son ami Paul Pistrack et au grade d’aspirant (09.1943). Après guerre, revenu au rôle d’armurier et surnommé "Boum-Boum", il devient le dévoué secrétaire général de l’Association des Anciens du Normandie-Niemen créée en 1945, dans le but de garder vivant le souvenir des disparus et renforcer les liens d’amitié entre les anciens combattants soviétiques et leurs camarades français. Il sera nommé lieutenant en septembre 1946 puis capitaine en avril 1952. Bardé dune quinzaine de décorations françaises, soviétiques et autres, le commandant Eichenbaum disparaitra en 1987.

Les suites du meeting du 9 juin 1946 à Cointrin

Le lundi 10 juin 1946, l’escadrille Normandie-Niemen poursuit son périple en Suisse. Les 6 appareils rejoignent Bienne après un vol de 30 minutes. Le 11 juin, ils atteignent Zurich Dübendorf après 40 minutes de vol. Le carnet de vol de D. Penzini ne mentionne pas de démonstrations de voltige de sa part sur ces deux sites suisses. Le 12 juin, c’est le retour en France après 45’ de vol entre Zurich et Dijon. Quelque 45 autres minutes encore et ils se posent sur leur base de Toussus-le-Noble. La tournée en Suisse n’aura comptabilisé que 4h45’ de vol avec les Yak-3.

A noter que l’on reverra l’escadrille dans la région, à Chambéry, le 13 août.

La guerre froide a débuté entre l’Est et l’Ouest. On ne souhaite plus garder de matériel soviétique dans les troupes françaises. Par ailleurs les pilotes de chasse ne rêvent que de "jet" dorénavant. Les Yak-3 sont retirés du service actif au début 1947. Malgré qu’ils aient été offerts aux pilotes à l’origine, l’Etat français s’en débarrasse.

Un exemplaire (no.18) est conservé pour le Musée de l’air. Il est toujours exposé de nos jours dans sa livrée russe mais avec le no.4 aux couleurs de R.Marchi. Il s’agit d’un appareil de 1943 aux caractéristiques suivantes : envergure de 9,2m, longueur 8,5m, hauteur 2,38m, surface alaire 17,62m2, poids au décollage 2.660kg, vitesse max 648km/h, plafond pratique 10.000m, armé de 2 mitrailleuses synchronisées de 12,7mm et d’un canon Hispano de 20mm.

Pour Genève, il reste à mentionner la conférence du mardi 27 février 1951 organisée par l’Aéro-Club de Genève et l’Avia, qui se déroule à la salle de la Réformation ou le pilote NN, le capitaine Roger Sauvage vient présenter des films et photos sur le thème du Normandie-Niemen en Russie. Il est aussi l’auteur de l’ouvrage bien connu "Un du Normandie-Niemen" (1950).

Extrait de Pionnaire-ge : Le site des pionniers de l’aéronautique à Genève

 

mardi 1 décembre 2020

« Nous n'avons rien de semblable aux Etats-Unis » déclare Cary Grant à Toussus-le-Noble


La fête aérienne à Toussus le Noble - avril 1946

Une foule imposante était venue malgré le temps frais et venteux du jour. Elle était demeurée debout, captive du spectacle et plusieurs heures durant. N'est ce pas là une preuve flagrante de la qualité de la manifestation et de son objet ?

Le ministre Ch. Tillon avait tenu à assister à cette vivante exposition.

Trente appareils de tous genres avions et planeurs ont évolué au-dessus du terrain, en sur-vitesse et au ralenti. Ils étaient pilotés par la plupart de nos plus grands as : Doret, Destrée, Marcelle Choisnet... qui ont, une fois de plus, fait la preuve de leurs hautes qualités, tout en mettant en valeur la production française aéronautique légère et privée.

Unis dans une présentation simultanée, les prototypes rappelaient néanmoins trois âges de l'aviation française. Nous avons pu voir en effet :

Le Taupin. — Construction de bois et toile. Biplace. Vitesse de croisière 105 km.-h. Moteur Régnier 70 C.V. rappelant les  constructions de 1935.

L'Atalante. — Construction bois et toile. Biplace. Vitesse de croisière 170 km.-h. avec le même moteur Régnier 70 C.V. rappelant les constructions de 1939.

Puis nous avons pu admirer sans restriction certains appareils parmi la construction de 1946, entièrement métalliques (ceci soit dit en passant a frappé avec bonheur les personnalités étrangères présentes). Nous nous permettrons de citer quatre d'entre eux :

Le S.U.C. 10. — Construction métallique. Quadriplace. Empennage porté par deux poutres.  Train tricycle. Un moteur Renault 220 C.V. Hélice propulsive. Vitesse de croisière 245 km.-h. Rayon d'action 1.000 .km.

Nord. 1101. — Construction entièrement métallique. Quadriplace. Train tricycle escamotable. Moteur Renault 220 C.V. Vitesse de croisière 270 km.-h. Rayon d'action 1.200 km.

Nord 1200. — Construction entièrement métallique. Triplace. Atterrisseur tricycle escamotable. Moteur Renault 140 C.V. Vitesse de croisière 230 -km.-h, Rayon d'action 830 km.

Guerchais-Roche 30. — Construction bois. Moteur Ford V8 90 C.V Vitesse de croisière 170 km.-h. Rayon d'action 580 km. Enfin, il serait injuste de ne pas apprécier à sa juste valeur une production d'avant-garde « l'aile volante ». avion d'étude qui représente une belle tentative dans l'étude de l'aviation de tourisme de l'avenir.

Trois « Yaks » du régiment Normandie-Niémen ont clos cette journée réconfortante pour les ailes françaises, quelques exhibitions très applaudies.

Cary Grant - 1946
Nous regrettons vivement de ne pouvoir donner davantage d'ampleur à la relation, que nous voudrions plus complète, de cette attrayante et instructive présentation de Toussus-le- Noble..

Nous voudrions, en manière d'appréciation impersonnelle, confier à nos lecteurs quelques réflexions entendues, émanant de personnalités étrangères. 
Cary Grant avec sa simplicité coutumière, donna son appréciation a peu près en ces termes : 
« Nous n'avons rien de similaire aux Etats-Unis ». 
Des attachés commerciaux, faisant une comparaison avec les avions de tourisme anglais, notaient le confort et l'aisance spacieuse des appareils français.

Qu'il nous soit permis, en marge, de noter que, en cette occasion, le plaisir nous fut donné  d'admirer le S.O. 30 R. qui portera avec honneur et sécurité, nos trois couleurs dans les ciels de demain.


Extraits de la revue DECOLLAGE - Mai 1946