Cérémonie lors de la création du CERALI - Octobre 1993
crédit photo : CA Jacques Petit
Aeriastory, membre des Marins du Ciel et de l'ARDHAN, s'est fixé comme objectif, d'honorer de manière pérenne 65 ans de présence de l'Aéronautique Navale à Toussus le Noble.
Comme nous le rappelions dans nos précédents articles, pour cause de réductions budgétaires, la base avait fermé ses portes en juin 2011. Depuis; il n'existe plus aucune Mémoire visible qui puisse rappeler 65 ans d'histoire d'une cohabitation fraternelle entre les Marins et la Commune reconnaissante.
Le souhait d'Aériastory serait la réalisation d'une stèle d'un FARMAN MF10 comme livré à la Marine en 1911, qui serait à poser sur le rond point à l'entrée de la commune et de l’aérodrome. Une mise en valeur de l'Histoire et un rappel de l'aérodorme Farman dont nous avons célébré le centenaire en 2007 et le centenaire de l'aviation civile et commerciale en 2019.
L’équipe qui monterait l'avion et l'endroit sont définis, toutefois avec la pandémie du coronavirus, le confinement généralisé bouleverse le déroulé du projet.
Nous sommes à l'étude d'un plan B en attendant le retour à une situation normale.
de d.à g. : JC Rivière et G Finan
Avec Jean-Cosme Rivière, l’exposition du Farman au Rafale à Toussus le Noble a avancé plus vite que prévu, confinement oblige.
Douze kakemonos relateront la relation de la Marine à Farman et Toussus le Noble, depuis 1910 jusqu'en 2011 avec en prime une vision de l'artiste Daniel Bechennec d'une sélection des avions de l'Aéronavale depuis 1910 à aujourd'hui
Les photos de l'exposition ont été sélectionnées de l'album des officiers ayant résidé dans la commune et qui ont participé activement à l’événement des 100 ans de l’aéroport et des 60 ans de présence de l’aéronautique navale à Toussus.
Nous remercions chaleureusement le C.A. Jacques Petit, Pacha de la base de 1992 à 1995, pour tous les éléments, photos, documents qu'il nous a remis.
Nous avons généreusement puisé dans l'album photos du Major Patrick Vallière et du comité d'organisation des 60 ans : CF Gérard Toullec, grand artisan de cette organisation et commandant de l'ETAN, le CF Bernard Fauvarque, Commandant de l'EAN, qui nous a ouvert les portes de la Base, le LC Antonio Stincheddu, directeur du CIGMA, le CF Philippe Pevergne et tous ceux nombreux que nous ne pourrons pas nommer mais que nous avons fait figurer dans cette prochaine exposition d'Aeriastory et que nous n'oublions pas.
Des panneaux qui seront présentés à la prochaine journée du Patrimoine en Septembre, espérant que cette pandémie se terminera au plus vite et dans la bonne santé pour vous tous.
Quinze jours après le lancement de notre projet participatif et de sa souscription pour la construction d'une maquette d'un Maurice Farman 1910 Marine à poser sur le rond point d'entrée de la commune de Toussus le Noble, vitrine de l'aéroport mythique Farman, nous venons à vous pour les dernières informations :
Le montant et le nombre de souscripteurs qui s'affiche sur ce le blog concerne les donateurs qui ont fait leurs règlements via Helloasso.
Souscription qui figure dans la colonne droite du blog.
D'autres préfèrent le règlement par chèque.
Aujourd'hui nous sommes à une souscription qui atteint 440 €. Un grand merci et le démarrage d'une synergie.
Concernant le montage de la maquette, dans notre précédent article (lien) nous annoncions la formation d'une équipe nobeltussoise de 8 personnes apte à monter cette structure et nous recherchions un lieu dans la commune pour le montage.
Simulation Farman Marine 1910 🔍
Il en ressort :
- Sur l'aéroport il y aurait une réticence des usagers d'ouvrir leurs hangars pour permettre à l’équipe externe de venir travailler. La conjoncture vigipirate, alliée à la présence de matériels volants (Avions- hélicos) Compliqué... et des assurances à modifier.
- Sur la commune, pas d'ateliers vides dans les fermes de la localité.
- Chez VGP, la demande était trop sensible bien que l'idée plaise.
C'est donc à l’extérieur de la commune que nous avons axé nos recherches et c'est finalement Bruno Muthelet qui nous apporte une solution clé en main.
Ludovic Laurent, un ancien technicien de l’aéronavale, inventeur et ingénieur à ses heures est basé à quelques centaines de kilomètres de Toussus.
Il vient d’acquérir un hangar de 700m2.
Avec son équipe, il propose de monter la maquette d'avion et de l'amener en pièces détachées jusqu'à Toussus pour un assemblage général avec l’équipe Nobeltussoise, localement constituée.
Il ne nous reste que l'accord du Département avec l'aval de la commune, qui elle se fait attendre. Un point qui sera ré-abordé une fois les éléctions municipales terminées, les deux équipes nous ayant signalé un accord favorable à ce projet.
Il faudra alors nous engager avec le Département pour l’étude technique, leur accord sur la faisabilité du projet en fonction de la réglementation et avoir leur approbation pour aboutir à la dalle béton qui servira de base et l’agrément végétal. Des démarches à suivre dès que les éléctions municipales seront dernière nous.
Ce chemin une fois accompli, nous permettra de bâtir l’événementiel et l'exposition qui accompagneront l'installation en fonction des budgets que nous aurons collectés.
Pour mieux comprendre notre projet les dossiers à votre disposition aux liens suivants :
Badge de la course Paris-Pékin-Paris crédit photo J. Pageix
Ce récit s'appuie, notamment pour la course Paris-Langkawi-Paris, sur l'ouvrage "Malaysia international air race 1990" écrit par Bernard Lamy et Anne
Turner, photos Pierre Stahl, Éditions Denoël, dédicacé par son auteur Bernard Lamy : "Au Commandant Pageix qui nous voit partir et revenir, amicalement, Bernard Lamy".
Lors de mon séjour à Toussus-le-Noble, de 1982 à 1997, je fus le témoins de plusieurs courses aériennes qui partirent pour des destinations lointaines, à l'exception de la première, "L'Air Transat", Paris-New-York, qui se déroula au cours de l'année 1981 précédant mon arrivée. Bernard Lamy et l'AOPA (1) en étaient les organisateurs avec Patrick Fourtick, Pilote commandant de bord d'Air France.
Le promoteur de toutes les courses aériennesqui suivirent jusqu'en 1990, Bernard Lamy, était un "solide" personnage dont la forte personnalité ne pouvait qu'en imposer à des concurrents chevronnés, qui "chevauchaient" des montures aux tailles et aux performances toutes différentes, bi ou mono moteurs. En dépit de cette diversité apparente, Bernard Lamy excellait dans l'art de faire régner le même état d'esprit au sein de tous ces équipages.
Bernard Lamy devant son avion "ange-gardien" de la course:
un Beechcraft King 200
Bernard Lamy, lorsqu'il était cadre (Directeur Export) au sein de l'entreprise TEFAL, avait une importante clientèle au moyen-Orient, ce qui nécessitait pour lui des déplacement longs et éloignés. Il parvint à convaincre sa direction de se déplacer aux commandes de son propre avion, ce qui fut accepté. Pour faire court, notre cadre dynamique commença d'abord à piloter des avions légers monomoteurs, et passa très vite à des appareils bien plus sophistiqués comme les Beechcraft King Air et autres sur lesquels il accumula expérience et heures de vol. Ses trois enfant suivirent les traces du père, la fille en montgolfière et les deux garçons commandant de bord à Air France...
Je ne le rencontrais pas seulement à Toussus à l'occasion de ces courses : en effet, il était comme moi membre de la commission de discipline des personnels navigants non professionnels qui siégeait à la Direction de l'Aviation civile Nord à Athis-Mons, commission auxquelles je participais à l'époque de Toussus, et dont je pris la présidence plus tard, en 1998 (3).
Ces courses nécessitaient bien sûr une importante préparation quant à la logistique et les procédures à mettre en place avec l'organisateur pour le départ de course (circulation aérienne, modalités d'accueil des équipages et du public, etc). Un - voire plusieurs - breafing nous réunissaient à Toussus dans mon bureau avec Bernard Lamy.
Marcel Amont parrain de l'un des concurrents
baptise l'avion au champagne.
La première course à laquelle j'assistai fut la Transafricaine aérienne en 1984.
Au petit matin, sur le tarmac face à la Tour, il faisait un "froid de canard"...Je n'ai conservé que cette photo où l'on voit notre sympathique chanteurMarcel Amont baptiser au champagne l'un des avions concurrents.
Au
retour de cette course, un concurrent, Robert Moriaty, passa le 31 mars 1984 sous la Tour Eiffel avec son Piper Bonanza!(4). Bien sûr; il ne manqua pas de filmer son passage entre les arches métalliques (la
vidéo cf ci-dessus est encore visible sur You Tube).
Il
y eut ensuite "Courrier sud", mais celle-ci était au départ de
Toulouse (Montaudran je crois) ; cette course visait à retracer l'épopée des
lignes Latécoère vers Saint-Louis du Sénégal, Rio et Natal, avec un retour vers
Toulouse.
Toussus
accueillit en 1987 la course Toussus-Pékin-Paris, la plus longue, elle-aussi
entreprise par Bernard Lamy ; elle comportait un nombre élevé d'escales et 17
avions. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer la somme de travail que représentait
l'organisation de ces courses, ne serait-ce que pour l'obtention des
autorisation de survol auprès des pays traversés et pour assurer la logistique
à chaque escale, sachant que les avions n'y arrivaient pas forcément au même
moment ...
Comme
on le voit sur cette photo et sa légende, le sénateur Ernest Cartigny et Serge
Dassault vinrent visiter les équipages (5).
Le
Dr Ghaith Pharaon (ci-après), Président du groupe Tradigrain SA, présidaient
avec Richard Fenwick (6) la conférence de presse à Paris. Je rencontrais à
nouveau ce personnage lors de l'inauguration du parc Astérix à laquelle
j'assistais plus tard. Il y avait également notre DGAC de l'époque, Daniel
Ténenbaum.
Daniel
Ténenbaum qui figure sur cette photo fut notre Directeur Général de l'Aviation
Civile de 1982 à 1989. Il fut nommé ensuite directeur des autoroutes du Nord et
de l'Est.
Gérard
Pabot était un animateur de meeting aériens et autres manifestations à
caractère aéronautique.
Je
n'ai plus aucun souvenir de la course "Route de la Vanille-Roland
Garros" qui, je crois, partit en 1988 du Bourget.
Gérard Pic et Délio Iglésias concurrents mais néanmoins amis.
En
revanche, j'ai conservé des souvenirs plus précis et plusieurs photos de la
course qui suivit : la " Malaysia International Air Race", qui
décolla de Toussus vers Langkawi un jour de 1990. Les escales à l'aller furent
Bahrain, Dacca, et au retour Johor, Bahru, Delhi, Dubaï et Amman.
L'équipage du Malaysia
pose devant son avion, un Cessna 402.
Il
y avait-là des personnalités du monde aérien, comme Gérard Pic, directeur de
l'école IFR Aéro-Pyrénée à Perpignan et Delio Iglésias (parent du
footballeur-chanteur), Pilote IFR directeur d'entreprise à Toussus-le-Noble.
Le
départ de la course fut symboliquement donné par la reine Noor, épouse du roi Hussein de Jordanie. En effet, la Royal Jordanian
concourait sur un Piper Aérostar aux couleurs de cette compagnie.
On
lui confia l'un de nos pistolet d'alarme, matériel dont la tour de contrôle
était dotée pour lancer des fusées d'interdiction (rouge) ou d'autorisation
(verte), notamment en cas de panne radio de part ou d'autre.
La reine Noor et l'équipage de la Jordanian
La reine tira donc une fusée verte et les premiers avions s'ébranlèrent sur le
tarmac pour rejoindre le seuil de piste.
La
course Malaysia fut clôturée par une remise des prix solennelle dans les locaux
de l'Aéro club de France (7), où Bernard Lamy dédicaça son livre et m'en offrit
un exemplaire.
Le fameux pistolet, reformé (coll privée)
(1)
: AOPA: Aircraft Owners and Pilots Association, association des pilotes
propriétaires d'avion.
(3)
: Une commission de discipline des personnels navigants non professionnels
était instituée pour chaque région aéronautique. Elle était composée se membre
des différentes instances représentatives de l'aviation légère.
(4)
: À rapprocher de l'exploit de Charles Godefroy qui passa sous l'arc de
Triomphe le 7 août 1919. Cet exploit fut renouvelé par Alain Marchand,le 18 octobre 1981 avec un MS 880
"Rallye" 100 cv . Alain Marchand était pilote instructeur de la
SOCATA à Toussus-le-Noble (Monseur Ricordeau lui succéda).
le pilote Alain Marchand
Alain Marchand, ancien de l'aéro-navale, était un pilote instructeur très
sympathique, que j'ai connu à Toussus-le noble dès mon arrivée en 1982. il
s'était en quelque sorte sanctionné lui même en remettant ses licences à
l'autorité. Il "s'exila" à Madagascar où il se consacra au travail
aérien et à l'instruction pilote privé. Il me raconta comment il s'était
entraîné à Étampe entre des piquets de plus en plus rapprochés jusqu'à
atteindre la largeur de l'arche. À Toussus, il eut un jour le feu à bord d'un
Robin 3000 au cours d'une séance d'instruction. Grâce à son sang-froid, il put
poser l'avion avec son élève dans un champ. Il raconta son "exploit"
dans un film vidéo dont il m'offrit une copie.
(5)
: Un autre sénateur Bernard Parmantier, avait lancé en 1981 les enquêtes sur
l'aviation légère qui donna lieu à un rapport remis au 1er ministre Pierre
Maurois en 1982 auquel j'avais modestement participé alors que j'étais en
Auvergne où il était venu nous visiter au District Aéronautique.
L'Aéro club de France, vieille et noble institution qui délivrait les Brevets par délégation de l'État .
J'ai
bien connu et apprécié l'un des président de l'Aéro club de France, le général Cuffaut, rencontré à Toussus-le-Noble alors qu'il était Président de l'Aéro
club Weiller qui utilisait des avions à commandes manuelles pour les personnes à mobilité réduite basé aux Mureaux. Ces avions venait à Toussus zone Est pour
se faire équiper. Un jour, le pilote PMR aux commandes, moteur au ralenti, attendait que l'instructeur le rejoigne et, malencontreusement, l'avions'élança, traversa le parking central et termina sa course dans le Bell 47 de Monsieur Ramos, que celui-ci venait de
remettre à neuf !...
Général Léon Cuffaut (1911-2002), Pilote de Chasse, As du Régiment N-N.
Président de l'Aéro-club Paul-Louis Weiller,
Président de l'AéCF de 1962 à 1982
Il fut comme moi membre de la Commission de discipline des pilotes privés que l'on
me fit présider plus tard, un peu à mon corps défendant...
(6) : Richard Fenwick se crasha en délivrant un vol d'instruction sur Hélico dans la zone d'entraînement hélico de Guyancourt (zone "Tango"), située entre l'ancien aérodrome de Guyancourt
que l'on venait de fermer et l'aérodrome de Toussus. Cet accident sonna le glas de cette zone qui fut fermée par le préfet en 1990, soit une année seulement
après la fermeture de Guyancourt. La recherche de nouveau sites (rapport Chappert etc) s'apparenta à la quadrature du cercle...Richard Fenwick, qui fit longtemps sur Europe 2 des émissions de radioguidage en région parisienne en direct depuis son hélicoptère, trouva la mort le 14 juillet 2008 dans un accident d'avion.
Bibliographie:
-Livre
"Malaysia international air race 1990" écrit par Bernard Lamy et Anne
Turner, photos Pierre Stahl, Éditions Denoël;
-Article
de Régis Noye "Paris-Pékin-Paris, le succès d'une grande première".
Jacques
Pageix - 2020
Dans la chronologie des articles de M. Jacques Pageix - Commandant de l’aéroport de Toussus:
La première édition Aerocollector a eu lieu les 7 et 8 mars à
l’Espace Charenton Paris XIIe, un « Salon des collectionneurs et
passionnés d’aéronautique ».
Sur plus de 1000m² dédiés aux mordus de
l'aviation civile et militaire, près de 60 exposants collectionneurs
particuliers, professionnels, associations, français et étrangers ont fait la
fête durant ce week-end de passion aéronautique, pour chiner la pièce rare !
Les
organisateurs, pour cet événement ont choisi l’exposition d’Aeriastory dédiée à
Farman pour être la vitrine d’entrée au salon et accueillir les visiteurs.
Un retour sur
l’historique de cette première édition, qui annonce d’autres à venir.
Ceux qui
ont aimé Aéropuces, seront ravis d’Aérocollector qui prend la suite.
Durant 11
ans, cette incontournable brocante aéronautique était un événement phare de la
programmation culturelle du musée de l'Air et de l'Espace.
Aéropuces, cette
manifestation autour de l’aéronautique pour réunir autour d’un même centre d’intérêt une
brocante à thème et du monde venu d’un peu partout, même en dehors de l’hexagone.
un concept qui avait atteint une notoriété internationale dans cette spécialité ou
l’on trouve tout de la pale d’hélice d’un warbird, des cadrans, un morceau de fuselage ; des livres rares, des cartes postales, œuvres d’art,
uniformes et casques, parachutes et maquettes, etc.
De quoi rendre « dingues » les passionnés.
La rançon d’un succès qui n’était plus du goût des responsables de la tutelle du musée
de l’Air et de l’Espace qui avaient nourri une « inquiétude » grandissante à
l’égard de manifestations proposant à la vente des « objets de collection »
dans l’enceinte des musées, jugeant que cela occasionnait un brouillage de la
perception d’un musée national.
Ce qui a mené à une décision de la direction que cet
événement ne sera plus reconduit.
Et voici qu’au cours du Carrefour de l’Air en
Septembre 2019, Philippe Loucougain nous aborde pour nous
informer qu’avec lui si Aéropuces est mort, Aérocollector prendra la relève.
Un
premier événement et un pari réussi. Tous nos meilleurs vœux aux successeurs...