Farman Goliath PAL Illustration de Daniel Bechennec |
C’est ainsi que le comité Paris-Amérique latine (PAL) avait vu le jour.
Un double pari, tant que culturel que technologique, s’ouvrait pour ce projet, durant les années folles, dans un monde où l’influence française était à son apogée. Nous sommes aussi en plein positivisme, ce courant philosophique créé et soutenu par Auguste Comte.
Pour comprendre la situation et l’engouement des mécènes tels que Farman pour cette traversée, un retour sur le contexte d’époque s'impose.
La relation économique entre la France et le Brésil au XIXème siècle était marquée par des échanges commerciaux importants et une influence significative de la France sur l'économie brésilienne. Le Brésil était une colonie portugaise et la France cherchait à étendre son influence économique de différentes manières en développant le commerce entre les deux pays, tels que les textiles, les vins, les produits de luxe et les armes.
Auguste Comte |
Cette philosophie a joué un rôle majeur dans la fondation de la République brésilienne, en 1889.Les positivistes brésiliens, tels que Benjamin Constant Botelho de Magalhães et Miguel Lemos, ont été des figures clés dans la lutte pour l'abolition de l'esclavage et la séparation de l'Église et de l'État.
Des idées qui se sont également répandues dans d'autres domaines de la société brésilienne, notamment l'éducation, la santé et la culture. Elles ont eu un impact durable et ont contribué à la modernisation du pays ainsi qu'à l'émergence d'une nouvelle identité nationale.
De cette influence, naissait le drapeau du Brésil, conçu par des positivistes. Il arbore le symbole positiviste du "Carré Sacré". Il s'agit d'un rectangle vert au centre duquel figure un large losange jaune contenant un disque bleu marine. Ce disque est traversé par une bande blanche incurvée où est écrit en lettres vertes Ordem e Progresso («ordre et progrès »), devise positiviste forgée par Auguste Comte en 1848.
Santos-Dumont 1906 sur le 14Bis à Bagatelle |