Pesée de voyageurs avant de monter dans l'avion |
Cette pesée était généralement effectuée sur des balances
situées au comptoir d'enregistrement. Les personnes étaient invitées à monter
sur la balance et à se tenir immobiles pendant que le personnel de la compagnie
aérienne enregistrait leur poids.
Le poids des passagers avait un impact important sur les
avions durant les années folles. Les avions étaient encore relativement petits
et légers. Le poids des passagers représentait une part importante de la masse
totale de l'appareil.
Cet impact du poids se faisait sentir à plusieurs niveaux.
Tout d'abord, il limitait la capacité d'emport de l'avion. Vu qu’un avion ne
peut transporter qu'un poids défini, celui des passagers
venait s'ajouter à celui du carburant, de l'avion lui-même et des bagages.
Tout cela affectait la performance de l'avion. Un avion
lourd a besoin de plus de puissance pour voler, ce qui peut réduire son
autonomie ou sa vitesse surtout que le plafond de vol était relativement peu
élevé, et tenant compte des morphologies des zones survolées.
Il y avait un danger pour la sécurité. Un avion trop chargé
serait plus susceptible de subir des turbulences ou des accidents.
La pesée des passagers a été progressivement abandonnée dans
les années 1950/1960. Les avions sont devenus plus gros et plus puissants, et
les compagnies aériennes ont pu compter sur des techniques plus précises pour
évaluer la quantité de carburant nécessaire aux vols.
C’était hier !
Et demain… y aura-il
une nouvelle réglementation pour connaître le poids des passagers ? Les
raisons, certes, ne sont plus les mêmes. Serait-ce une technique pour
économiser du kérosène et les nouvelles énergies qui seront utilisées ?
Ces derniers temps, de plus en plus de compagnies aériennes
proposent aux passagers de faire un petit tour sur la balance avant de monter à
bord. Une méthode qui pose question, notamment en termes de confidentialité de
données et de possibles discriminations, mais que les compagnies justifient par
des raisons de sécurité. L’objectif serait aussi de viser à dépenser moins le
kérosène qui pèse aussi dans la balance et de réduire l’empreinte carbone.
Le Chat - Geluck Imperturbable et Shakespearien ! |
L’aéroport d’Auckland en Nouvelle-Zélande et initiée par la compagnie nationale Air New Zealand l’a déjà mis en place dans le cadre d’une expérimentation, qui a pris fin le 2 juillet. Avant elle, plusieurs compagnies américaines, ainsi que Finnair (Finlande) et Uzbekistan Airlines (Ouzbékistan) ont elles aussi eu recours à cette pesée (facultative) des passagers, en garantissant la plupart du temps l’anonymat et des prix inchangés.
Actuellement, le poids de chaque vol effectué en avion est
en partie calculé sur la base d’une moyenne globale de poids estimée, qui varie
selon les pays et diffère pour les hommes, les femmes et les enfants, ainsi que
de la pesée des bagages et des équipements.
Raison de sécurité mais aussi d’économie. Celle de réaliser
des économies de kérosène, partant du principe que plus un avion est lourd,
plus il en consommera.
Connaître de façon précise la charge de chaque passager permettrait
de réduire les dépenses de carburant. On pourrait calculer la quantité exacte
de kérosène dont les avions ont besoin juste avant le décollage.
Une méthode qui requiert toute discrétion, afin d’éviter
toute discrimination. Une théorie qui fonctionne à nouveau, aujourd’hui sur le
papier…