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MS 406, Bret debout à gauche [Edward Bret, collection Philippe Jung] |
Édouard Bret (1907-1996), passe son brevet de pilote civil du premier degré le 12 mai 1927, ce qui lui permet d’effectuer son service militaire à l’école de l’Aviation militaire d’Istres, où il obtient le brevet de pilote militaire n° 21 860 le 11 février 1928. Il termine son service en avril 1929, comme instructeur à la section Chasse.
Pendant les années trente, il effectue des périodes de réserve
comme instructeur à Marignane. Dans la vie civile, il vole sur de Haviland
Gipsy Moth I, puis Gipsy Moth II et il participe à plusieurs coupes, dont les
Zenith International de 1930 et 1931. En 1932, il passe le certificat de
navigation sans visibilité à Hamble en Grande-Bretagne et le brevet de pilote
de transport public n° 1433. En mai 1939, il essaie le Stampe SV4B pour le
compte d’un industriel français, Monsieur Araud, qui reçoit, en octobre 1939,
du gouvernement français, une commande de 700 Stampe. Mobilisé dès le 2
septembre 1939, Edouard Bret obtient d’un général en visite à Aix en Provence
l’autorisation de rejoindre la Chasse dès le mois d’octobre.
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Edward Bret et l'Amiral Ramsay au décollage de Toussus (Paramount News) |
Après une tentative sans lendemain, il s’évade fin novembre 1942
par l’Espagne et le Portugal, après avoir connu la trop célèbre prison
espagnole de Miranda. Arrivé à Lisbonne, il s’engage dans les FNFL. Dans
l’hydravion qui l’emporte vers l’Irlande, il se trouve en compagnie de Germaine
Sablon, Joseph Kessel et Maurice Druon.
Après deux nuits passées à la patriotic school, près de Londres, il tente de
s’engager dans les FAFL mais on lui apprend qu’il est trop vieux pour la
Chasse. Il obtient alors son transfert dans l’Aéronautique navale où la limite
d’âge est plus élevée. Il est nommé enseigne de vaisseau de première classe en
avril 1943 et est détaché dans la FAA.
Affecté en mai au RNAS Squadron 781 à Lee-on-Solent, il effectue
un stage de P.S.V. à Hinstock près de Birmingham et obtient le Self
authorization certificate qui l’autorise à décoller sous sa responsabilité d’un
terrain fermé pour cause de mauvais temps. En septembre 1943, il effectue des
essais de catapultage de Swordfish et de Hurricane. Il se pose en France pour
la première fois à Bayeux le 9 juillet 1944 à bord d’un Lockheed Hudson. En
août, il est nommé commandant du R.N.A.S. 781 « X flight »; par ordre
de l’amiral Sir Bertram Ramsay, commandant en chef les Forces navales alliées
pour l’Europe du nord.
Jusqu’à sa démobilisation en décembre 1946, il sera le
pilote des amiraux Sir Harold « Hookey » ; Walker et Sir Harold
Burrough.
Il totalise alors 4058 heures de vol et 12 376
atterrissages sur 148 avions de types différents.
Edouard Bret a été décoré de
l’ordre du British Empire, décoration rarement décernée à un étranger.
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Sous-lieutenant : juin 1935 ; lieutenant : mars
1939 ; enseigne de vaisseau de 1 re classe : avril 1943 ;
lieutenant de vaisseau : juillet 1945 ; capitaine de corvette
(r) :août 1958.
Contre-amiral (2s) Jacques PETIT
de l’Académie de marine,
vice-président de la Section locale des membres de la Légion d’honneur,
président de l’Union nationale des combattants de Buc,
ancien commandant de la BAN Toussus le Noble,
ancien directeur du Service d’approvisionnement de l’Aéronautique navale,
ancien inspecteur de l’Aéronautique navale,
ancien chef du Service central de l’Aéronautique navale,
ancien directeur du Service de l’Aéronautique navale.