lundi 3 janvier 2022

Aéroport de Toussus-le-Noble, un poumon pour la biodiversité

Vue aérienne des espaces verts: Toussus-le-Noble, son aéroport, les alentours
Photo A. Lasbleis - Pixel Noble
A l'échelle nationale, en rassemblant les zones aéroportuaires, on compterait 38000 hectares de prairies et d'espaces verts.

Sur la petite couronne parisienne 50 % des prairies sont situées dans les espaces aéronautiques.
Ces zones deviennent indispensables pour certaines espèces. 
Elles ont un vrai rôle de dispersion de nombreuses espèces d'oiseaux, d'insectes et de plantes vu que 75 % des zones aéroportuaires ne sont pas bétonnées. 

Ainsi ces aéroports qui ont résisté à la disparition, surtout dans les zones où l'urbanisation est galopante et intensive comme en Île-de-France,  auraient permis de contrer l’appétit des promoteurs et éviter la construction de nouveaux habitats. 
Des extensions qui sont causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité, en modelant et modifiant de nombreux hectares d’espaces et de prairies.

Cette surface importante, qui est évaluée à cinq fois celle de la ville de Paris, essentiellement constituée à plus de 70 % de prairies dites aéronautiques, est précieuse. Elle abrite majoritairement des espèces laissées dans leur état semi-naturel.
La connaissance et une bonne gestion de cette biodiversité, sur un aéroport et ses alentours, contribuent donc à la préservation d'éléments naturels, en minimisant les risques animaliers.

La disparition des 7 aérodromes sur le plateau de Saclay et l’urbanisation galopante sur le plateau ont démontré que les décisions du moment, prises par les élus et les gestionnaires allaient en l’encontre d’un développement équilibré des infrastructures et de leurs environnements. Un choix de la création d’un mode d'urbanisation jugé au départ innovant et qui avec le temps, s’avère préjudiciable.

L'éclosion des projets de construction horizontale des villes nouvelles, puis un retour à celle verticale et modérée jugée plus économique, ou parfois verticale, toute en hauteur, apportent aussi des lots de nuisances aussi multiples que variées à ajouter à  un déséquilibre environnemental qui nous payons aujourd’hui, au prix fort.  Une interrogation qui se pose de notre leg à la future génération.

Des huit aérodromes sur le plateau, le seul qui subsiste est celui de Toussus-le-Noble. Une plateforme centenaire mythique, tournée vers l’avenir.
Sa surface de 167 hectares et de sa zone de protection agricole et forestière, la ZPNAF, représente 4115 hectares protégés dont 2469 hectares consacrés exclusivement aux activités agricoles. Les 1646 hectares restants, composés de forêts, cours d’eau, espaces naturels et rigoles complètent le programme d’action qui assure la pérennité des activités agricoles du territoire et confirme la vocation agricole du Plateau de Saclay.

Un poumon économique où la biodiversité est florissante, et l’innovation technique en mouvement. 
Des points et des actions qui seront mis en relief en 2022, avec des partenaires et gestionnaires engagés.

Article associé : Innovations et Biodiversités sur un aéroport mythique.