jeudi 23 avril 2020

Hélène Boucher, une étoile filante dans le ciel aéronautique

Vidéo Hélène Boucher réalisée par Aeriastory
Texte et narration de Michèle Seignette  🔎

Le "Rafale", nous vibrons à son passage et nous nous émerveillons devant cet avion, fleuron de l’aéronautique française. 
Une star d'aujourd'hui dans les meetings aériens...

"Airbus", nom dérivé "Aérobus" de Farman, ce fameux "Goliath" que nous avions célébré lors du centenaire de l'aviation civile en 2019, et de son  départ de Toussus le Noble. (article et vidéo bilan Aeriastroy 2019)

Et le "Rafale" ?

Le lieu :

1930, le constructeur d'avions René Caudron créé l'aérodrome de Guyancourt afin d'y établir un centre d'essais. Les cellules d'avions sortant des ateliers Caudron à Issy les Moulineaux étaient équipées de moteurs Renault. L'espace couvrait 24 ha.
Aérodrome de Guyancourt 🔎
1930 - 1989

Devenu par suite "aérodrome Caudron-Renault", le terrain de Guyancourt s'agrandit de 68 ha acquis par la  S.A. des usines Renault suite à un accord entre les deux industriels qui s'associèrent au sein d'une "Société Caudron - Renault".
Pendant l'Occupation, l'armée allemande donna une grande extension à l'aérodrome, portant sa superficie à plus de 200 ha.

Les acteurs :

Michèle Bondin Seignette :
Nos chemins se sont croisés en 2007 lors du Centenaire de l'aéroport de Toussus et notre partenariat avec l'association " Fontenay d'hier à aujourd'hui" pour leur exposition 'Le Val de Gally" 100 ans d'aéronautique".

Un petit mot sur cette femme pilote et voltigeuse,

Cette ancienne compétitrice (voltige, rallye, etc) passionnée pour l’histoire de l’aviation s’est vu remettre en 2015 la Médaille de l’Aéronautique par Catherine Maunoury, alors directrice du Musée de l’Air et de l’Espace, lors de la Journée Internationale de la Femme. l’Association Française des Femmes Pilotes y avait, pour l'occasion, organisé une soirée dans les salons de l’Aéro-Club de France, pour rendre hommage à plusieurs aviatrices françaises.

Auteur du livre « Au vent des hélices», elle évoque sa passion de l’aviation de loisir qu’elle pratique depuis son plus jeune âge, de ses rallyes, et autres manifestations.
On découvre l’engagement de sa famille et d’elle-même au service de l’aviation.  Elle retrace l’histoire d’un grand-père mêlé au développement de l’aérostation et de l’aviation avant la 1ère Guerre Mondiale, celle d’un père intimement lié à l’essor de transport aérien après 1945 et dévoué à son aéro-club à Saint-Cyr. 
Michèle ne pouvait échapper au virus, et fit son premier vol solo à 15 ans.
Un livre dans lequel elle nous fair revivre cette époque révolue, où la radio n’était pas obligatoire et les règlements moins pesants.

Lors de nos diverses rencontres et discussions en 2019 autour du Patrimoine et de l'aviation,  
Extrait de la lettre de la famille Foucher  🔍
elle évoque l’album de photos d’Hélène Boucher qui lui a été remis et à son mari, de la famille Foucher, par des proches de la famille Boucher. Source de sa conférence sur "Hélène Boucher"  à l'Aéroclub de France.

Il ne nous à  pas fallu d'avantage pour nous y engager, dès que nous aurions terminé  la réalisation du Centenaire de l’aviation Civile.

Un nouveau projet venait d'être initié, celui de raconter l’histoire d’Hélène Boucher, par Michèle Seignette au travers de documents mis à disposition.
Et c'est l'aérodrome de Guyancourt, aujourd'hui disparu qui arrive en première ligne, l'Histoire d'un terrain d'aviation qui entre petit à petit, dans l'oubli.

Raconter Hélène Boucher par une autre femme pilote d’expérience, c’était pour Aeriastory une opportunité dans la préservation et la promotion de la Mémoire aéronautique.

Que reste t il de l’aérodrome de Guyancourt ? Du Caudron-Renault «  Rafale » , dans la commune d'aujourd'hui ?

Notre intervention à commission mémoire de la DGAC confirme nos propos sur un thème récurant et d’actualité :  
« Les communes pour garder une mémoire à leur « patrimoine» trouvent une parade en baptisant des rues par le nom de ses pionniers.
Un résultat que l’on connait. Un manque d’intérêt de la population locale et  le chemin assuré vers l’amnésie collective. Par exemple : l’adresse d’une mairie à l’angle de la rue Esnault Pelterie et des frères Farman, face à l’école Saint Exupery et à l’angle de l’impasse Lucien Coupet.
Ceux qui savent, auront compris, mais les autres,  les nouveaux arrivants, les habitants qu’auront-ils retenus ?  Pour certains « Voisins »  était un  « grand pâtissier
»

M. Seignette et G. Finan
Carrefour de l'Air - MAE 2019

L'aboutissement :

C'est une vidéo de 58 minutes d’Hélène Boucher » qui est  née, narrée par Michèle Seignette, à la voix affaiblie suite à des diverses épreuves de santé.
Nous la lui dédions.
L’exercice et le montage n’était pas évident, mais la passion l'a emportée.
Une vidéo, pour la préservation du patrimoine, que nous mettrons au service et à la disposition des communes qui le souhaiteraient.

Elle nous rappellera qu’à Guyancourt, il y avait un aérodrome prestigieux où "le Rafale" est né, où les grands noms de l’aviation sont venus se mesurer et surtout quand une femme, Hélène Boucher, a mis bien haut les ailes d’une aéronautique française innovante et en pleine effervescence, d'entre les deux-guerres.

Une vidéo en hommage aux femmes pilotes qui ont osé et à celles qui ont donné leur vie à l’Aéronautique.





mercredi 15 avril 2020

La Base d’Aéronautique Navale de Toussus le Noble


Ecusson BAN Toussus le Noble 🔍
Lors du Centenaire de l’aéroport de Toussus, l’Aéronautique Navale a choisi de fêter communément, 60 ans de présence dans la commune. L’implication de ses officiers et du personnel en ont fait une manifestation exceptionnelle.

A  l’initiative du Major Patrick Vallière, la participation du comité d’organisation et du personnel de l’ATI,  une vidéo a été réalisée sur l’évolution de la Base durant 60 ans. 
Des documents d'archives et une vidéo mise à jour en 2020 par Aériastory pour une commémoration pérenne de l’Aéronautique Navale à Toussus le Noble.

A l’entrée de la base prônait l’insigne de la BAN :

« Son insigne : en forme d’écu : d’azur à deux plumes d’or posées en sautoir, cantonnées d’une fleur de lys, d’une roue dentée, d’un soleil rayonnant et d’une étoile, le tout d’or ; en pointe une terrasse de gueules ; en chef, sur champ d’azur plus foncé, une ancre ailée d’or chargée d’une étoile du même, accompagnée de l’inscription TOUSSUS LE NOBLE en lettres capitales d’or. L’écu est timbré d’une couronne murale à trois tours, le tout d’or. Entre l’écu et la couronne l’inscription BAN. »
Ainsi était décrite l’insigne de la Base d’Aéronautique Navale de Toussus le Noble dans le livre «  Si Toussus nous étais conté » de Jean Lazennec, édité par le SAMAN en 1982. 

On peut s'étonner qu’un établissement de la Marine s'était solidement installé dans cette commune, au milieu des terres depuis de nombreuses années.

Ecusson SAMAN 🔍
Lors de l’après guerre en 1944 il fallait reconstituer l’Etablissement Général de l’Aéronautique Navale (E.G.A.N.) qui pris le nom de Service d’Approvisionnement en Matériel Aéronautique Navale (SAMAN).
Des entrepôts sont créés mais se relèvent rapidement insuffisants. La Direction du SAMAN cherche une autre implantation qui permettrait héberger aussi l’Escadrille de Réception Convoyage (ERC) et d’avoir des liaisons directes et rapides, par avion, avec les bases et les entrepôts.

Plusieurs projets voient le jour et des plans sont établis pour installer le SAMAN à Saint-Cyr, Satory et aux Mureaux. 
C’est finalement à Toussus le Noble que le SAMAN se recase «provisoirement» le 29 août 1947 dans les baraques libérées par le Régiment Normandie Niemen.

Un « changement de portage » intervient au début de l’année 1948. Le Secrétaire d’Etat à la Marine renonce à faire de Mureaux une base principale qui hébergera le SAMAN. 
Le plan d’aménagement des aérodromes de la région parisienne n’y prévoit pas d’installation permettant l’atterrissage par mauvaise visibilité. 
L’implantation définitive se fera donc à Toussus. Casé le SAMAN ne cessera de perfectionner et de moderniser sa Base et ses méthodes.

La présence simultanée sur le site des organismes centraux technique (SC.Aéro/Tech) chargée d’augmenter la sécurité des vols et la disponibilité opérationnelle en suivant au jour le jour l’activité aérienne et la maintenance des aéronefs et des équipements et le SAMAN, ont permis une optimisation globale permanente du soutien des aéronefs de la marine et une activité aérienne à moindre coût ; elle a servi d’exemple au sein de la marine – le Service de soutien de la Flotte (SSF) a été construit sur ce modèle -  ou interarmées (implantation de CERALI sur le site). 

Les concepts de Soutien logistique intégré (SLI) et de Maintien en condition opérationnelle (MCO) des années 1990 structureront ce modèle de soutien. 



mercredi 8 avril 2020

La réalité virtuelle au service des patrimoines en voie de disparition


La Menace... Teaser de Dawnlight pour annoncer le Centenaire du Hangar d'Ecaussevile.

Promouvoir l’Histoire et préserver le Patrimoine au travers de la réalité virtuelle, c’est le défi que s’est lancé Aeriastory et ses partenaires en 2019, pour permettre la visite des lieux et aérodynes à la portée de tous dans des endroits qui ont disparus,  devenus difficile d’accès ou en voie de disparition.
Cette technologie  permet de plonger une personne dans un monde artificiel créé numériquement au travers d'une reproduction du monde réel ayant existé et qui ne peut être renouvelé.
L'expérience se veut  à la fois visuelle, auditive et, pourquoi pas, plus tard, haptique avec la production d'un retour d'effets. Lorsque la personne est équipée des interfaces adéquates, comme des gants ou des vêtements, elle peut alors éprouver certaines sensations liées au toucher ou à certaines actions (coup, impact...).
Depuis notre participation au concours de la reconversion du fort de Haut Buc, nous avons toujours pensé que la création d’un musée virtuel autour d’une école d’infographie apporterait un dynamisme tant économique et culturel que pédagogique et ludique, dans des lieux en forte urbanisation,  en proximité d’une population diverse et variée et pour des Régions  qui souhaiteraient mettre en valeur les richesses de leurs communes. Projet qui pourrait être parfaitement réalisé sur une partie des terrains en reconversion de l’EAN, comme dans notre proposition de 2011.
" Goliath" - G Finan et Pierre-André Biron 2019 - MAE
crédit photo : Bruno Muthelet
Avec Dawnlight, Pierre-André Biron, au travers de « Goliath » (réalité virtuelle relatant le vol qui a ouvert la page de l’aviation civile et commerciale il y a cent ans) nous a démontré que c’est sur cette voie qu’il faudrait avancer afin qu’une grande partie du patrimoine de l’aviation actuellement en danger soit sauvegardé. Nous n’en sommes qu’au début du chemin pour tirer le meilleur parti de ses possibilités.
Nous sommes très heureux que pour le Centenaire du hangar de dirigeables d’Ecaussevile, Philippe Pâris, cheville ouvrière de ce Centenaire ait convaincu le comité de l'AAHDE de se rallier à cette aventure.  Une première partie est notamment réalisée avec la participation des Anglais, History Matters Project Zero de Peter Paterson  SSZ 3d model. 
Nous en rêvions depuis 2009 d'arriver à ce stade et nous conviendrons que dans ce domaine nous ne sommes qu'au stade des balbutiements.  Merci Google qui l'a réalisé quand il s'associe à Cyark en 2018    https://artsandculture.google.com/project/cyark

Plonger dans cette expérience immersive serait un formidable pari gagnant dans un domaine en pleine évolution, qui ne demande qu'à s’épanouir,  et notre mérite serait de persévérer.  
"Bâtir la paix passe aussi par la culture ; cela passe par l’éducation, la prévention et la transmission du patrimoine. C’est tout le sens de cette résolution historique. » Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco - New York 24 mars 2017.
Nous vous laissons découvrir ce teaser qui annonce la préparation du Centenaire de ce hangar et l'ouverture au public à partir du mois de Juillet, si bien évidemment nous aurons tourné la page de ce confinement généralisé face à la pandémie du Coronavirus et sujet à l'obtention des budgets promis.



        

lundi 6 avril 2020

Aeriastory se rapproche de la Marcophilie Navale


Nous sommes très heureux de compter parmi nos nouveaux membres M Olivier Laudrin, Président de la section Aéronautique Navale  de l'association La Marcophilie Navale, qui nous remet des copies des différents tampons concernant la Base de Toussus le Noble.

La Marcophilie Navale à Toussus le Noble retrace  l’acheminement des lettres et courriers de la Base Aéronautique navale. Elle a joué un rôle prépondérant vu que la Marine possédait sa propre poste. Un transit du courrier qui marquait l’empreinte de l’organisme envoyeur.

Qu'est ce que la marcophilie : 
La marcophilie est "l’étude et collection des marques et oblitérations postales figurant sur les objets de correspondance". Les marques postales sont des empreintes apposées aux lettres et courriers, de façon manuscrite ou à l’aide d’un outil, afin de traiter et d’acheminer lettres et courriers. La marcophilie combine donc histoire de l’acheminement du courrier et de la poste à l’Histoire, avec un grand H.

Quand à la l'Assocition Marcophilie Navale : Elle est créée en 1985. Elle regroupe les collectionneurs de marques postales et commémoratives des unités de la Marine nationale et de certaines marines étrangères.
Elle s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à l'acheminement du courrier aux différentes époques de l'histoire navale et participe à la défense du patrimoine maritime.

Riche de près de 400 membres, l'Association se veut un instrument de promotion pour la marine nationale.
Elle est composée de 4 sections géographiques régionales :  Atlantique Sud Ouest, Bretagne,  Île de France, Provence Côte d'Azur ainsi que trois sections spécialisées : Aéronavale, TAAF, et Histoire.

Réunion Marcophilie avec CF Gérad Toullec - ETAN 2007
Ces sections facilitent les rencontres des membres d'une même région, elles créent des souvenirs commémorant les événements navals en liaisons avec les unités de la Marine nationales et élaborent des expositions philatéliques des collections des membres.

Nous avons longuement travaillé la Marcophilie en 2007 lors de la célébration des 60 ans de l’Aéronautique Navale et du Centenaire de Toussus.
Fait exceptionnel il fut autorisé l’émission d’un timbre avec tampon 1er jour - Poste Marine et la participation active du Bureau de Poste de Buc

samedi 4 avril 2020

Terrains et avions, une connivence nécessaire.

Pierre Lauroua présente l'Atlas Historique
des Terrains d'Aviation au CCAT en 2007 🔍
En 2020, avec l'équipe d'Aeriastory, nous sommes sur une trajectoire initiée par Mission Mémoire de l'Aviation depuis 2006, avec plusieurs projets en cours: 
  • Une remise à jour de la vidéo de 2007 du Major Patrick Vallière retraçant l'évolution des bâtiments l’aéronautique navale, depuis son arrivée dans la commune en 1947 à son départ en 2011 
  • Une mise à jour de l'Atlas de Historique des terrains d'aviation lancé sur la toile par Anciens Aérodromes (2A)
  • Une mise en valeur du Hangar d'Ecausseville au travers d'un partenariat avec Dawnlight de Pierre André Biron et l'Association des Amis du Hangar d'Ecausseville (AAHDE) autour d'une visite virtuelle du bâtiment. Une confirmation du succès acquis lors de Centenaire de l'aviation civile et commerciale et la visite virtuelle du Farman Goliath qui a ouvert le transport civil par voie des airs en 1919.
En ces temps, et pour positiver avec le confinement autour de cette pandémie du Coronavirus, nous en profitons pour avancer sur ces sujets qui nécessitent un long travail de bureau plutôt que d'être sur le terrain. 
L'occasion de reprendre l'article de Pierre Lauroua, de Mission mémoire de l’aviation civile qui fut l’un de nos mentors lors du centenaire  de l'aéroport de Toussus en 2007 et que nous saluons pour l'occasion. Il écrivait  :

« L’histoire de l’aviation est par nature une histoire de l’envol, une histoire de l’air.
Le sol est l’élément dont l’on veut se dégager et celui que l’on redoute lorsqu’il s’agit de s’y poser. Pourquoi s’étonner dès lors que l’esprit soit avant tout fasciné par la durée du vol, la distance, le franchissement de l’eau ou du continent, et beaucoup moins par les aéroports ? Pourquoi s’étonner que les historiens et les musées s’intéressent surtout aux avions et aux pilotes, beaucoup moins aux terrains d’aviation ? »

«  Il y a quelques années,  le projet L’Europe de l’Air  est venu combler en partie cette lacune et redonner  leurs lettres de noblesse aux magnifiques aéroports des années trente que furent Liverpool-Speke, Berlin-Tempelhof et Paris-Le Bourget.
Plus récemment, en 2005, la direction générale de l’aviation civile a édité sous forme de cédérom, à partir des travaux de Jean Sauter, spécialiste des bases aériennes, un Atlas des terrains d’aviation de France métropolitaine.
On y apprend que près de 500 terrains d’aviation furent créés au cours de la première moitié du XXe siècle. Beaucoup d’entre eux n’eurent qu’une existence éphémère et 200 de ces plates-formes ont aujourd’hui disparu. Il était d’autant plus important de retracer leur histoire et de marquer virtuellement sur la carte leur présence évanouie.
Parmi les terrains créés au début du siècle dernier qui ont résisté au temps, Toussus-le-Noble est le premier à fêter son centenaire.
Aujourd’hui, où les cérémonies sont organisées, l’initiative paraît aller de soi : pourtant, rien n’était moins évident.

Élégant bâtiment Air Tourist et hangars allemands
 - démolis en 2017 -
Les aéroports sont devenus des ensembles complexes, dans lesquels interviennent l’Etat, les collectivités locales, les chambres de commerce, des compagnies aériennes, des aéroclubs, des services de maintenance, des services de sécuritéEntités tournées vers l’activité opérationnelle, le présent, et dont aucune n’a pour vocation de s’intéresser à la mémoire, au passé.

Le Comité pour le Centenaire de l'Aéroport de Toussus (CCAT) a donc joué ici un rôle fondamental, sans lequel rien n’aurait été possible. Il a conçu le projet, il a lancé la démarche ; il a su ensuite convaincre, mobiliser les énergies et parfois vaincre les résistances.
L’opération a retenu l’attention du ministre chargé des transports et la direction générale de l’aviation civile a apporté un soutien largement mérité.

La célébration du centenaire de l’aéroport est importante à double titre. Elle contribue à la mémoire locale et, de façon plus générale, à la mémoire de l’aviation, car les événements qui s’y déroulèrent au début du siècle dernier étaient au cœur même de l’aventure.
En outre, lorsqu’il retrouve sa mémoire, avant d’évoquer les hommes et les machines, Toussus-le-Noble nous parle de territoire, écrivant ainsi une page de l’histoire méconnue des terrains d’aviation. » 

jeudi 2 avril 2020

U-Boote et les dirigeables en 1916, la traque...


La période des dirigeables est un chapitre obligé de l’histoire de l’aviation.
Cet élément de base a poussé Aériastory d'être partenaire et  s’intégrer à la préparation de l’événement du centenaire du Hangar d’Ecausseville avec l’association AAHDE, prévu pour juillet 2020 mais soumis aux aléas de la pandémie du Coronavirus et de ses conséquences.

En référence et sur base de l’ouvrage de Robert Feuilloy : "Les dirigeables de la Marine française (1915-1937).

 L’étude de l’activité des dirigeables laisse une impression mitigée ; ce sont des engins volumineux qui nécessitent des abris importants et coûteux ; ils sont trop facilement soumis à l’influence du vent et peuvent devenir incontrôlables dans certaines situations météorologiques. Ils sont donc fragiles et doivent être manipulés avec précaution.

En revanche on peut être admiratif quand on constate le rythme élevé de sorties qu’ils sont capables d’assumer en temps de guerre, assurant par leur simple présence une dissuasion efficace contre les sous-marins ennemis.
Les imposantes démonstrations des Zeppelin allemands, l’équipement en dirigeables du Royaume-Uni, l’accroissement de la menace sous-marine austro-allemande en 1915 vont pousser l’état-major français à utiliser des dirigeables pour la protection des convois, la lutte directe contre les sous-marins, le repérage des mines et d’une façon générale, la surveillance maritime.

En mai 1915, Le LV Sablé est détaché auprès de l’Amirauté britannique pour étudier le fonctionnement du service des dirigeables anglais. Son rapport recommande l’acquisition de quelques unités du type Sea Scout (SS) pour la Manche et Coastal Patrol (CP) pour la mer méditerranée.

Le 16 juillet 1915, le CV Noël et le LV Sablé se rendent au Havre pour étudier l’implantation du premier centre.
La Marine britannique répond favorablement en août et peux céder deux vedettes SS.
Une nouvelle page qui s’ouvre dans l'histoire la Marine française.

De 1916 à 1918 les dirigeables sont intervenus 31 fois contre des sous-marins ou des cibles supposées telles. Ils ont aussi découvert environ une centaine de mines.
Toutefois, leur véritable rôle n’était pas d’attaquer les submersibles mais plutôt de dissuader ceux-ci d’entrer en action, et ils ont en cela parfaitement réussi.

Environ 12000 heures de vols ont été réalisées dans les deux années de 1917 et 1918.

Mais les progrès techniques ont ralentis la mise en production de nouvelles commandes au profit des avions.
C’est dans une grande discrétion que les derniers dirigeables français ont été retirés du service en 1937.

Ci-dessous un montage vidéo réalisé par Aériastory qui résume en images les traques et la situation :