mercredi 30 novembre 2022

Les Marins du Ciel à Lanvéoc Poulmic

AG Marins du Ciel - Lanvéoc Poulmic
L’AG des Marins du Ciel s’est tenue le mercredi 16 novembre  dans l’amphithéâtre Sud de l’École navale dans l’établissement militaire de Lanvéoc-Poulmic (Finistère). 7762 membres étaient présents ou représentés par leurs associations respectives.

Elle fut suivie par celle de l’Association pour la recherche de documentation sur l’histoire de l’Aéronautique navale (Ardhan).

L’amiral (2s) Alain Oudot de Dainville, président de l’Association des Marins du Ciel, membre fondateur, membre du bureau directeur était représenté par le vice-amiral d’escadre (2s) Xavier Païtard, vice-président.
Dans le message qu’il a transmis et lu par le secrétaire général, le contre-amiral (2s) Jacques Petit, 
« … Toutes les associations rassemblées dans les Marins du Ciel méritent la même attention. Elles font toutes un travail formidable. Cette œuvre de mémoire et de sensibilisation ne serait pas possible sans l’abnégation, l’énergie et la disponibilité de centaines de bénévoles qui méritent notre hommage et nos applaudissements. Il faut y associer les autorités qui nous soutiennent, avec d’autant plus de sympathie que nous faisons preuve de cohésion. Nous sommes tous unis par les mêmes valeurs aéronavales, l’esprit d’équipage, le sens du bien commun et la quête de l’impossible dans le dépassement du possible…. 

Nos associations ont une double vocation, un devoir de mémoire bien sûr mais aussi une obligation de rayonnement pour diffuser dans le territoire l’esprit de l’Aéronavale et convaincre la jeunesse de rejoindre ses rangs. Le site de référence est bien sûr le Musée de l’Aéronautique navale, qui a pris toute sa place à Rochefort. Nous avons travaillé l’année écoulée avec les autorités du ministère des Armées et de la marine pour consolider son statut, la pérennité de ses collections et faciliter les cessions. Qu’elles soient remerciées pour leur concours efficace. Mais tous vous contribuez à faire vivre patrimoine et à sensibiliser les jeunes, dans une action indispensable au fonctionnement de la Marine

vendredi 18 novembre 2022

Rencontre des Marins du Ciel et l'ARDHAN à Lanvéoc-Poulmic

Les Assemblées Générales des Marins du Ciel et de l'ARDHAN se sont tenues le 16 novembre à la base de Lanvéoc-Poulmic.

Les deux AG étaient présidées par VA(2s) Xavier Païtard et leurs bureaux respectifs, en présence d'ALAVIA et du Commandant en second de la base que nous remercions pour leur accueil chaleureux et leurs disponibilités.

Un mot sur ces organismes :

L'ALAVIA : La force de l’Aéronautique navale constitue la composante aérienne de la Marine nationale. L’expertise de la mer développée par son personnel et l’adaptation de ses matériels au milieu marin font de l’aéronautique navale un outil opérationnel indissociable des bâtiments de surface et de ses sous-marins de la Marine nationale.

Les Marins du ciel : Fédère l’ensemble des associations et amicales d’anciens marins de l’aéronautique navale ainsi que les marins du ciel d’active. Ce réseau unique a pour objectif de mieux représenter la communauté militaire et civile liée par l’aéronautique navale et de coordonner les actions de rayonnement, de la préservation du patrimoine tant mémoriel que technique et surtout la transmission des valeurs de l’aéronautique navale.

l'ARDHAN : Est une association loi 1901, qui bénéficie du soutien de la Marine par la présence dans son conseil d’administration, du Chef d’Etat-Major de la Marine, de l’amiral commandant la force d’Aéronautique navale et du chef du Service historique de la Défense. L’activité principale est tournée vers la recherche de documents dans le secteur privé auprès des particuliers qui forment une source d’informations très riche exploitée ensuite par nos chercheurs ainsi qu’auprès des anciens de l’Aéronautique navale ou de leurs héritiers afin de compléter les archives officielles. L’authenticité de ces pièces est gage de crédibilité. 

Elle édite les livres écrits par ses membres. Cette activité d’édition s’effectue en pleine autonomie et garantit des documents d’excellente qualité. La qualité de ces travaux a été reconnue par l’attribution de quatre médailles de l’Académie de Marine, trois prix de l’Aéro-Club de France et un de l’Association des anciens de l’Ecole navale. 

 L’ARDHAN contribue au rayonnement de l’Aéronautique navale au travers des « Marins du Ciel » et a pour vocation de rassembler toutes les personnes issues de la Société militaire comme de la Société civile.

Des AG qui ouvrent de nouvelles perspectives à Aeriastory avec l'ARDHAN.

lundi 14 novembre 2022

Ingénierie et Culture dans la France des bâtisseurs

Inauguration du pont des Français
Deir Zor (Syrie)
Suite à l'article 
L'Armée Française au Levant, vue par Fernand Valet, observateur mitrailleur, de 1931 à 1933 et la vidéo du Bearn en Méditerannée, deuxième et dernier volet de Fernand Valet observateur mitrailleur au Levant et de son séjour en Syrie et au Liban.

Les territoires au Levant connaîtront les premiers plans d'aménagement, dix ans après l'instauration du mandat français et l'adoption en France de la loi Cornudet de 1919 qui oblige les villes à se doter d’un Plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension.

La décision de transformer les grandes villes de ce nouveau territoire, en villes "modernes" avait démarré depuis le début du mandat en 1920, cependant il a fallu assurer leur contrôle et pacifier la Région (TOE) pour qu'en 1931 soit dressé un plan d'ensemble urbain dans un objectif  hygiéniste.  Il s'agissait de doter ces villes de grandes installations répondant aux exigences les plus immédiates en assurant  salubrité, hygiène et modernité (urbanisation, électricité, TSF, gaz, tramways, chemin de fer, routes, ...). 

Sur ces principes de "l'art urbain", succédera, dix ans plus tard, l'urbanisme du Mouvement moderne, ce passage progressif de la campagne à la ville dans un contexte de changements techniques, sociaux et culturels liés à la révolution industrielle.  Un style d’urbanisme que l’on reconnaîtra dans tous les territoires sous contrôle français depuis l’Afrique du Nord aux Pays du Levant.

Selon les rapports d'enquêtes préliminaires il fallait saisir les composantes urbaines en posant un regard global. L'objectif étant de proposer les solutions les mieux adaptées en intégrant à la fois la dimension historique des lieux, le présent et l'avenir. Les résultats de ces enquêtes conduisent à faire des choix d'aménagement et dessiner une topographie des lieux économiques et sociales pour la création des bâtiments, des voies, des chemins de fer et des équipements nécessaires à l'activité et à la gestion économique de ces territoires, sous contrôle.

Afin d'affirmer sa légitimité, la France, puissance mandataire en Syrie et au Liban pendant l'entre-deux-guerres et jusqu'en 1946, s’est aussi appuyée sur l'action culturelle pour promouvoir son action et la faire connaître en France. (Video Rayack 1908 - 2018)
Un développement qui s'est vite remarqué au Liban, dans des grandes villes comme Beyrouth et Rayack mais avec une une résistance plus marquée sur le territoire syrien et le djebel druze qui étaient réticents à cette présence coloniale. (Vidéo Jean Mermoz, envol de l'archange)

La France affirmait aussi son rôle traditionnel de protectrice des chrétiens d'Orient. Une protection qui s'est confirmé à la suite de son intervention en 1860 lors du massacre des maronites au Liban.  

Dans le discours des hauts-commissaires français de l'époque, à l'exemple du général Gouraud en 1922 : « Les traditions françaises sont très vieilles au Liban et en Syrie. Sans remonter jusqu'aux croisades [ ... ], nos missionnaires, nos marins, nos ingénieurs ont, depuis longtemps, apporté leur dévouement et leur intelligence sur ces côtes. Nos missionnaires ont appris notre langue à la jeunesse depuis des générations, et il n'est pas de pays étranger au monde, [ ... ] où le français soit parlé aussi couramment qu'au Liban».

C’est ce que Fernand Valet, observateur/mitrailleur, nous fait parvenir au travers de son reportage photos et vidéos. Des images uniques en leurs genres sur un territoire pacifié, sous contrôle mais sans parfaite connaissance des autochtones, de leur coutumes et de leurs traditions. 

Un feu qui couve sous la cendre et aux répercussions géopolitiques, toujours d'actualité.

Un grand merci à son fils Pierre Valet qui nous a transmis toutes ces photos et vidéos.

                

dimanche 6 novembre 2022

Une jeune génération au service du Patrimoine

JC Rivière, N Bekhazi et G Finan

Nous saluons Nicolas Bekhazi , Master en UX - UI - Interaction Design Engineering and Management, diplômé de l’Institut Supérieur de Design (ISD) à Rubika, Valenciennes, qui suit régulièrement nos actions et qui s’engage à nous donner un coup de main.

L’évolution rapide des technologies nécessite de nouvelles qualifications du métier sur les objets connectés et interactifs, et savoir travailler en équipe sur des projets. 

Un petit mot sur ces spécialisations. 
Le designer UX (design de l’expérience utilisateur) a pour objectif de créer la mise en récit. Son rôle est stratégique, prenant en compte l’objectif du projet pour le rendre accessible, ergonomique, compréhensible et crédible.

Le designer UI (design de l’interface utilisateur) s’occupe du lien entre la machine et l’homme. Il est en charge de la conception générale de l’interface, de la clarté de la navigation, de l’optimisation des parcours et aussi de la qualité des contenus. Son objectivité est guidée par l’efficacité.

Ainsi, en tant que designer UX - UI Nicolas est à la fois un créatif et un technicien, mettant ses connaissances en Sciences Humaines (Psychologie - Sociologie) au service de sa méthodologie de travail rigoureuse.

Aeriastory a eu l’opportunité de rencontrer Nicolas Bekhazi et de lui présenter les projets en cours. Actuellement freelance, il n’a pas hésité à nous proposer de son temps afin d’apporter un plus à nos travaux. 
Sa formation et son professionnalisme donneront une nouvelle touche « uptodate » à Aeriastory autour de présentations mieux calibrées. 
Un bel effet de levier à la promotion et la valorisation de notre patrimoine aéronautique. 
Tous nos remerciements à Nicolas.

mardi 1 novembre 2022

Farman à Toussus le Noble : Un Service d'exception et de prestige, pour un art de vivre !

Certificat de vol Farman

De 1919 à 1930, le tourisme aérien s’était bien développé à Toussus le Noble.  

Maurice Farman, lui même, appréciait les promenades aériennes au point qu'il pilotait toujours à quatre-vingt ans passés. 
Lucien Coupet rapportait dans ses souvenirs « Quel que fut le temps, son plafond ne dépassait pas cent mètres, mais voler avec lui était un ravissement. Il parlait sans cesse. Vous allez voir, disait-il, comme tel château est joli sous cet éclairage. ». 
Maurice Farman souhaitait donner le sentiment à chaque passager, qu’il était unique. 
Sa compagnie remettait à chacun,un certificat de vol sur chacune de ses lignes. 

Ci-dessus, sur l'un de ces certificats on reconnait le terrain de Toussus le Noble avec sa courbe de hangars ainsi que le passage de la Manche, relatif à la première traversée qui donne naissance à l’aviation civile.

Le tourisme aérien développé par les frères Farman, était complémentaire des écoles de pilotage. Il recouvrait en fait l'aviation de loisirs mêlée à l'aviation d'affaires : les transports à la demande, touristiques ou professionnels, les ventes et les locations d'avions sans pilote qui nécessitent l'établissement d'une station-service.

La Maison Farman entendait choyer sa clientèle, satisfaire le touriste amateur, de même que celui en recherche de sensations fortes et répondre aussi à l'homme d'affaires pressé, en proposant les services et les avions adaptés à chacun de leurs besoins.

Une partie de l'aérodrome de Toussus-le-Noble était réservé à l'accueil. A l'entrée du terrain, il y avait un cottage de style anglo-normand, que l’on surnommait « le chalet des pilotes ».   

Selon un dépliant publicitaire, « la Maison Farman s'est fait une spécialité de prendre à son Aérogare de TOUSSUS-LE-NOBLE, avec un préavis de vingt-quatre heures, les voyageurs pour toutes les directions». 
Un service de voitures assurait le transport des clients de la gare de Versailles à l'aérodrome. Les billets étaient pris soit à l'aérodrome de Toussus, soit aux établissements Farman de Billancourt ou dans les agences Cook et American Express, à Paris.

L' Air Service s'adressait aux voyages privés comme aux déplacements professionnels.

Pour les touristes, les promenades aériennes avaient lieu tous les jours, au départ de Toussus-le-Noble. Les circuits proposés aux voyageurs allaient du survol du château de Versailles, au tour de Paris, de la découverte de la vallée de Chevreuse, à celle des bords de la Loire. 
Dans les premières années, le programme comprenait également un circuit des champs de batailles. 

Si le départ n'avait pas lieu, les billets étaient remboursés sur la demande des voyageurs

Un exemplaire de l'un de ces livrets de bord  (lien)  nous parvient récemment de M Michel Luquet. Un document qu’il a trouvé dans les archives de son père. Tous nos remerciements.

C'est dans cette continuité d'art de vivre et de prestige, qu'au travers du concept d'Aériapole, Aeriastory a présenté des projets, sur trois domaines indépendants à Toussus le Noble.
Un résumé dans la vidéo au lien : https://youtu.be/rF8t5HP2QFE      
et de mettre en relief les usagers de la plateforme qui avancent et innovent dans cette continuité Farman qui a donné ses preuves et qui garde toute son efficacité et sa fraîcheur.