dimanche 31 janvier 2021

Merveilleux Daniel Bechennec !

Affiche Mermoz au Levant
© Aériastory - Bechennec / 2021
Quand Daniel Bechennec est avec nous, nous sommes certains d’avancer dans la bonne direction. 

Ce breton qui ne prend pas de rides est toujours au sommet de son art. Il a une fois de plus sorti crayons et pinceaux pour répondre à notre demande.

Pour la cinquième année consécutive, cet artiste de grand talent nous offre une réalisation culte qui restera dans les mémoires.

                                        Liens :

 Aviation 14-18,

Normandie-Niemen,

Centenaire de l’aviation Civile,

Du Farman au Rafale, à Toussus le Noble 

des événements,  fer de lance d’Aeriastory pour une valorisation du Patrimoine, gravés dans la Mémoire de la culture aéronautique.

Aujourd’hui c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous divulguons l’affiche :

« Mermoz au Levant – l’envol de l’archange »


Cette affiche est une tête de pont dans notre thématique de 2021.
Un projet de reprendre sous forme de vidéo, la description de la scène lors du Mandat Français dans les pays du Levant où Jean Mermoz s’y porta volontaire, et des événements lors de son séjour. 

Une région toujours d’actualité et des événements passés qui nous permettent de mieux comprendre ceux d’aujourd’hui.

Une vidéo qui nous réservera plein de surprises sur une situation, un état des lieux et une propagande d'époque,  portes ouvertes à l’aventure et le façonnage des hommes.



mercredi 27 janvier 2021

l'Elytroplan vole à Toussus le Noble

 

Les Ailes - Janvier 1937
1937, à Toussus-le-Noble, le pilote Darmendrail procède aux essais de l'Elytroplan, construit par Charles de Rouge.
Voici  la dernière nouveauté en aviation : l'élytroplan. 

Curieux appareil.  « C'est un avion sans queue, monoplan, à aile élytre verticale. Il est propulsé par un moteur de 30 CV placé à l'arrière, son envergure est de 8 mètres, sa longueur de 2 mètres, et sa surface portante de 12 mètres. Sa construction lui permet un atterrissage vertical », résumée dans ses grandes lignes, telle est l'invention de M. Charles de Rougé.

L'appareil a été totalement construit par lui, et c'est le pilote Darmendrail qui l'a essayé en janvier 1937 à l'aérodrome de Toussus-le-Noble.

Il paraît que ces essais ont été concluants et que l'inventeur attend beaucoup de cet avion nouveau.
Peut-être.
Car l'aviation n'a pas encore dit son dernier mot. Sans exagérer, et malgré les inventions incessantes dont elle bénéficie, on peut prétendre qu'elle n'a pas atteint sa perfection.
 Il reste dans les détails, et même l'ensemble, bien des progrès à réaliser.

On a déjà beaucoup fait pour la stabilité dans les modèles actuels d'avions, et notamment aussi pour faciliter les atterrissages, souvent dangereux quand il faut les réaliser sur un terrain de petite dimension.

 L'atterrissage vertical recherché par La Cierva qu'une mort tragique a surpris, interrompant ainsi la carrière de l'inventeur de l'autogyre, est obtenu, parait-il, et d'une façon parfaite, par cet «élytroplan». Reste à savoir si la stabilité de ce nouvel avion vaut celle de l'autogyre de La Cierva et du gyroplane de Bréguet .

Si la position verticale de cet aileron de « I'élytroplan » ­ est, croyons-nous, un obstacle à l'obtention de grandes vitesses, il n'en est pas moins vrai que cet avion, considéré comme avion de tourisme ou même postal, peut être la formule future de l'aviation pratique et sans danger. Il peut aussi, si son prix de revient est modique, servir à la propagande de l'aviation pour tous.

Car c'est là le but que doit poursuivre l'aviation: donner à chacun la possibilité d'en user, avec le moins de risques possible et le plus économiquement possible.  

Extraits :  Le Monde Illustré – janvier 1937

jeudi 21 janvier 2021

Election du Bureau d'Aériastory

Bureau Aeriastory 2021

Suite à l'Assemblée Générale Ordinaire du 20 janvier 2021 et les membres qui se sont présentés à l'élection du nouveau Bureau pour un mandat de deux ans

le Bureau millésime 2021 sera constitué de :

Président :  Gérard Finan
Vice-président :  Jean Cosme Rivière
Secrétaire :  Pascal Bouchain
Trésorier :  Bruno Muthelet

Membres d’Honneur :
     C.A. Jacques Petit, 
     Jacques Pageix 

La nouvelle équipe continuera à développer avec dynamisme et détermination, les projets proposés au Bilan moral de l'Association. 


PROJETS 2021 :   

  • Clore le projet d’installation de la maquette Farman à Toussus le Noble
  • Développer le fond « René Crozet » avec Anciens Aérodromes
  • Réaliser une vidéo sur  l’envol de Jean Mermoz  
  • Terminer nos propositions au Centenaire du Hangar d’Ecausseville / Normandie avec Dawnlight.
  • Développement d’activités avec la Communauté 106 sur la plateforme de Toussus  
  • Projet avec les Ailes Arcysiennes  
  • Réalisation d’une vidéo en français similaire à celle réalisée pour  Sol Vidal Massaguer et  la Fundació Parc Aeronautic de Catalunya (Barcelone/Espagne).  

Une invitation à ceux qui souhaiteraient nous rejoindre….


jeudi 14 janvier 2021

Dossier Technique du Rond Point Farman

de g à d : Gérard Finan, Christine des Saints, Nicolas Coutelin
 François Cheron, Marcel Renard, Gilles Pancher
Equipe Rond point Farman-Toussus le Noble
Suite à la réunion du 13 janvier en Mairie, concernant le projet de l'installation d'une maquette d'avion Farman aux insignes de Marine, sur le rond point de Toussus,  le dossier technique est finalisé.

Pour l'historique (lien à l'article) 
et depuis la formation de l'équipe (Lien à l'article) le 5 juillet 2020,  les réunions se sont succédées pour aboutir  aujourd'hui, à la présentation d'un dossier technique. Il sera remis très vite, aux Services du Département et obtenir leurs approbations.

Passé ce stade,  c'est le Conseil Municipal qui devra  délibérer et voter l'engagement des travaux.

En ce qui concerne Aeriastory, les motifs et l'objectif que s’était fixée l'association, sont atteints. Sa réalisation reviendra au vote du CM.  

Nous remercions les élus et toute l’équipe associative pour leurs efforts, leurs constances et la célérité qu'ils ont mis dans ce dossier malgré les conditions particulières que le COVID19  inflige.

Ce sera alors une porte ouverte et un appel à toutes les administrations et les entreprises qui souhaiteront épauler la Commune à la construction de cette vitrine aéronautique, à l'entrée du village, porte d'entrée d'un aéroport mythique et centenaire, temple de l'aviation légère, sur une voie de circulations douces thématique.

Pour nous suivre : http://aeriastory.fr

mercredi 13 janvier 2021

Toute notre reconnaissance à André Migeo

Marcel Migeo - Deir el Zor
Crédit photo : André Migeo
Faisant suite à l'article du 20 juin concernant notre rencontre avec Christian Libes-Mermoz, président de l’association Mémoire de Mermoz (lien), Aeriastory s’engage en 2021, dans un projet sous un angle inédit.

Notre travail, les contacts et documents que nous avions accumulés lors de nos précédentes recherches aux pays du Levant, pour remonter la genèse du Normandie devenu « LE Normandie-Niemen » (2018), le Centenaire de l’aviation Civile (2019), pour arriver au Farman de la Marine (2020)  nous ont conduits tout naturellement à la famille Migeo. 

Un retour à  l’Histoire d’un monde disparu, il y a plus d’un siècle, mais toujours d'actualité.

Toute notre reconnaissance à M. André Migeo pour sa confiance. Il a bien voulu nous ouvrir l’album et les pages de l’histoire de son père, Marcel Migeo, aviateur et écrivain qui a servi au sein de l’aviation française du Levant en 1923.  

Il a côtoyé Jean Mermoz, dans le contingent de militaires envoyés sur ce qu'on appelait les T.O.E  (Théâtre d'Opérations Extérieures). Un  mot « opérations » ayant un sens assez vague qui, d'après lui, n'osait pas donner le véritable nom à des occupations de territoires accordées à la France et à l'Angleterre par les traités qui avaient conduit au dépeçage de l’Empire Ottoman.

Comment donc ne pas évoquer « le Destin » (L’éternelle détermination des choses et de leur déroulement à des moments déterminés) dans cet Orient des mille et une nuits. Un parcours qui relie un aviateur, futur écrivain, à un obscur pilote, futur grande figure, que rien ne prédestinait.  

Marcel Migeo, aviateur et écrivain, est un grand nom de l’époque héroïque de l’aviation, même s’il n’a pas la notoriété d’un Mermoz, d’un Guillaumet ou d’un Saint-Exupéry, qu’il a d’ailleurs connus tous les trois.

Pour Aériastory, M André Migeo accepte de nous faire part des souvenirs de son père au Levant durant cette période de déliquescence de l'Empire Ottoman et des troubles d’insurrectionnels levantins teintés "D'azur et de sable"

Un précieux témoignage dans la valorisation d’une Mémoire Aéronautique, qui nous fait découvrir et mieux comprendre, la scène de l’envol de l’archange lors de son séjour au pays de Zénobie.

Un projet sous forme de vidéo, accessible à tous, grâce au travail de génie de nos membres, passionnés.

samedi 2 janvier 2021

NOTRE FÊTE DE TOUSSUS-LE-NOBLE - 1930

Revue Aéronautique de France 1930
source Gallica / bnf
Devant le temps maussade dont nous fûmes gratifiés le mercredi 28, sans aucun doute ceux de nos adhérents qui s'étaient inscrits pour prendre part à l'excursion aéro-champêtre à Toussus-le-Noble ont dû se demander avec quelque anxiété : pluie ou soleil? Les optimistes disaient soleil, les pessimistes; s'appuyant sur la longue série de mauvais jours que nous venions de traverser, opinaient pluie.

Eh bien! Une fois n'est pas coutume, les optimistes ont eu raison et le ciel s'est mis de notre côté. C'est avec un soupir de soulagement qu'en, soulevant nos rideaux, au saut du lit, nous avons constaté que la journée serait belle.

Elle le fut, à tous les points de vue. Température délicieuse sous un ciel modérément ensoleillé, foule  enthousiaste et disciplinée, organisation parfaite grâce à quoi les inévitables grincheux omirent de se manifester. A la Concorde, les départs s'opèrent avec ordre et, à 11 heures précises, le dernier autocar - l'Officiel - s'éloignait, après que le commissaire qui s'était chargé d'assurer les départs - notre sympathique et dévoué Berthe - se fût assuré que nul retardataire ne restait sur le trottoir.

A Toussus, où un millier de personnes s'étaient rendues, qui par les autocars et autobus préparés à l'avance, qui par leurs propres moyens, les restaurants sont vite envahis, tandis qu'une foule immense de pique-niqueurs s'installe sur les gazons heureusement secs et à l'ombre d'arbres fruitiers dont il me serait téméraire de certifier l'espèce ou les espèces - sûrement pas des orangers ni des citronniers.

Fête de Toussus - 1930

A I'Hôtel Aviatic, table officielle. Autour du président de la Ligue, colonel Renard qu'encadrent le colonel Frugier, représentant du ministre de la Guerre, et le lieutenant de vaisseau Pizard, représentant du ministère de la Marine et eu face de qui s'est assis notre aimable vice-président, M. Dubois-Le Cour, encadré de MM. Georges Billoud, représentant du ministre de l' Air et de M. Louis Couhé et Tronchon, maire de Toussus, se sont assis, pèle-mêle, des Membres du Conseil d'administration de la Ligue dont un, notre distingué confrère de Lafreté, représente en même temps l'Echo de Paris, des journalistes, Frach des Ailes, Marchaud d'Excelsior, d'autres encore, des pilotes, dont Lalouette, devenu depuis un faiseur de rois, Burtin, Moreau, Thuau, Salel -  que me pardonnent ceux que j'oublie - et enfin des amis de la Ligue, comme le charmant Malfanti, G. Comoz, intarissable pince-sans-rire, et enfin Oazier, le sympathique directeur de l' Air-Service et qui ne se doutait guère à ce moment-là que, dans la soirée, ses avions allaient battre le record des baptêmes de l'air.

Au champagne, toast  plein d'à-propos du colonel Renard à qui répond, en une improvisation pleine d'humour et d'amabilité, le maire de Toussus qui est " un père pour nous », me confie à demi-voix mon voisin, un pilote de chez Farman. Vers 2 heures, tandis qu'on sirote lentement le café, aussi bien à l' Aviatic que dans les autres restaurants, la fanfare de Châteaufort, que dirige M. Robert, arrive à Toussus et rappelle soudain aux dîneurs qu'ils ne sont pas venus dans ce coin verdoyant de la grande banlieue parisienne uniquement pour se congratuler, bien manger et digérer placidement,

Comme par enchantement, les restaurants se vident, les pique-niqueurs délestés de leurs provisions accourent et les Etablissements Farman sont soudain envahis par 1200 ou 1.500 personnes qui se pressent devant le pavillon où a lieu le tirage de la tombola, dont les 200 lots, étaient autant de baptêmes de l'air. Beaucoup d'heureux, beaucoup plus de déceptions encore, hélas ! Mais on se console vite et chacun, sortant son portefeuille, veut bénéficier d'un « tour d'espace ». On s'arrache les billets et il faut toute I énergie de nos commissaires pour protéger contre l'enthousiasme le comptable de l'Air-Union qui, en moins d'un quart d'heure, épuise le stock de billets de vol dont il s'était muni. Il n'y en a plus. Il en faut encore! On en établit sur des feuillets arrachés d'un premier, puis d'un second bloc, et cela jusqu'au moment où un émissaire accourt en trombe : « N'en délivrez plus! Nous en avons jusqu'au soir». Et, en effet, jusqu'à six heures et demie, les avions décollent, atterrissent, repartent, chargeant et déchargeant les néophytes. Coupet emmène le colonel Renard dans la cage à poules Farman, celle qui, quelques jours plus tard, sera encore à l'honneur, au meeting de Vincennes ; pendant ce temps, à mes côtés, un brave type grogne : « Les autres volent, moi je suis volé », et il m'explique qu'il est arrivé trop tard  à la distribution des billets ; il s'éloigne en murmurant : « Mais, on remettra ça au Bourget, le 5 juillet. » A la bonne heure, j'aime cette bonne humeur et c'est elle d’ailleurs qui caractérisa cette fête populaire dont le succès fut incontestable.

Bonne humeur au bal organisé sous un hangar et où de gentils couples se disputèrent des baptêmes de l'air donnés en prix aux meilleurs danseurs ;  bonne humeur aux courses en sac, en dépit de quelques chutes qui causèrent plus de rire que de mal ; bonne humeur partout !

Et c'est ce que nous avons voulu!

Quand les autocars commencèrent à reprendre le chemin de Paris, vers six heures et demie, près de six Cents assistants avaient été  baptisés et Lalouette, qui est Pourtant un rude bonhomme, déclarait: « je suis fourbu ; j'en ai emmené pour mon compte plus de cent quarante! »
"A quatre par voyage, cela représente une honorable quantité de décollages et d'atterrissages, n'est il pas vrais ?"

Farman F190

Bien entendu, au- moment de  la séparation, on s'est  donné rendez-vous pour l'année prochaine et ce­ n'est certainement pas la Ligue Aéronautique de France qui  manquera le rendez-vous. Seulement, en 1931 gare à l'encombrement.  
Enfin on s'efforcera d'y parer.

 Félicitons-nous du succès de cette réunion. Nous nous étions fixés un but, nous l'avons atteint. Nous avions voulu que  le public entrât en contact direct et intime avec le monde de l'air ; nous  avions voulu  qu'il se familiarisât avec ce prodigieux outil qu'est l'avion et qu'il pût le voir  vivre de près. Les Etablissements Farman, l'Air-Service; le personnel de ces maisons, MM Coupet, Cazier et Aubert en tête, nous ont permis  de réaliser notre dessein au delà  de nos espérances. Qu'ils en soient remerciés.

Et remercions aussi le Service de ­la Propagande de la Ligue et  la dévouée Mme Charton qui en assure le fonctionnement avec tant d'empressement et d'amabilité ; remercions nos jeunes auxiliaires si plein de bonne volonté ; et notre sympathique secrétaire administratif M Boullant, et ces collaborateurs bénévoles que nous retrouvons en toute occasion, prêts à nous aider et de Ieur bonne parole ­et de leur action  vigoureuse, car il faut parfois de la vigueur pour maintenir douze  cents amateurs se disputant un maximum de six cents places.

Hâtons-nous d'ajouter que cette vigueur fut toujours souriante et que personne ne s'est plaint que sous le gant de velours  on ait senti la main de fer. Vais-je nommer tous, ceux qui nous ont assistés : MM. Gass,  Barberou, Prabonrieau, du Conseil d'administration, Berthe, Lamare-Picquot, Mury, Bertrand , Petit, Letmagny frères, Deunèvres, Burger, Hezard, Soubrier, d'autres encore qui ne m'en voudront pas si je ne les cite pas mais ils sont trop nombreux, et nous aurons certainement d'autres occasions de les inscrire à notre tableau d 'honneur. Et dire que j'allais, oublier M. Charton qui  - est-ce enthousiasme pour l'aviation, est-ce  soumission à  l'article- 213 du­ Code civil? ­- nous a prêté, lui· aussi, un concours infatigable et cela toujours avec le sourire.


AVIS

Ceux de  nos adhérents qui désireraient posséder des photographies leur rappelant les fêtes de Toussus et de  Vincennes, peuvent s'adresser à nos bureaux où ils en  trouveront un choix nombreux et varié


Source 
gallica.bnf.fr / BnF