dimanche 27 janvier 2019

Les gestionnaires des plateformes aéroportuaires dans le paysage d’un héritage conséquent !

Vue aérienne CDG
Depuis les premiers champs d’aviation en 1900, la France a longtemps été dotée d’un maillage aéroportuaire porté essentiellement par l’Etat. C’est à son initiative qu’ont été créées une grande majorité des plateformes aéronautiques françaises. Elles ont permis de soutenir le développement de l’aviation dès le début du XXème siècle. 

Pour répondre aux exigences de sécurité imposées par les performances des appareils de l’époque, il était alors nécessaire de disposer idéalement d’un terrain tous les 50 km. On parlait alors de « champs d’aviation » et de « ports aériens » jusqu’à la fin des années 30 avant d’adopter les vocables « aérodromes » et « aéroports » (un aérodrome accueillant des activités de transport aérien commercial).

Cet héritage a perduré durant plusieurs décennies. L’amélioration des performances des aéronefs mais également celle des moyens permettant de se rendre sur les aérodromes par voie terrestre, ont entrainé assez tôt la fermeture de plateformes au profit du renforcement d’autres.
Le nombre d’aérodromes et d’aéroports français s’est stabilisé à environ 560 plateformes à la fin des années 2010 et a vu émerger une segmentation entre les aérodromes de loisir, les aéroports régionaux, les aéroports internationaux et les plateformes militaires.



l'occasion de rappeler l'ouvrage huit aérodromes sur un plateau de Colette Guétienne et Georges Beisson, sorti avec le soutien de la Mission mémoire de l'aviation à l'occasion du centenaire de l’aéroport de Toussus en 2007

A l’exception de la montée en puissance de certains aéroports nationaux ou régionaux, le paysage aéroportuaire français n’a que peu évolué de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’au début du XXIéme siècle.

L’année 2007 constitue une période charnière avec la mise en application de l’article 28 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. Cette loi transfère 150 aérodromes et aéroports appartenant à l’Etat au profit des collectivités territoriales ou de leurs groupements. Ces infrastructures qui sont considérées comme moins stratégiques sont transférées aux collectivités dans le but de les placer au plus près des intérêts locaux qu’ils servent.
Ce transfert d’un bloc de 150 plateformes cache toutefois une réalité plus complexe avec des aérodromes dotés d’une piste en herbe et occupés par un aéro-club côtoyant des aéroports dont le trafic peut dépasser le million de passagers annuels. Les collectivités deviennent intégralement propriétaires de l’infrastructure.
Quant à leurs gestions, là aussi, la réalité s’avère contrastée :

Un tiers de collectivités aguerries avant le transfert
Un premier tiers des plateformes faisait déjà l’objet d’un transfert de compétence de gestion (via une convention de gestion) entre l’Etat et les collectivités. Ainsi, les collectivités avaient déjà eu l’occasion d’acquérir les compétences et l’expérience avant de devenir propriétaires de leurs plateformes.

Aéroport de Lille-Lesquin
Du couple Etat-CCI aux Collectivités-CCI
Le second tiers des plateformes voyait leur gestion confiée par l’Etat aux CCI dans le cadre de contrats de Délégation de Service Public. Les collectivités recevant la propriété des plateformes ont également héritées du lien contractuel associé pour la durée restante du contrat de DSP. Charge à ces collectivités de s’approprier la gestion d’un aérodrome aux côtés de l’acteur en place.

La découverte du secteur aéroportuaire pour les autres
Un dernier tiers des plateformes était géré directement en régie par l’Etat (essentiellement des petits terrains dédiés à l’aviation générale) au travers des services dédiés de la Direction Générale de l’Aviation Civile. Le transfert de ces plateformes a été le plus complexe car les collectivités ont récupéré un objet qu’elles découvraient. Elles ne maitrisaient pas jusqu’alors le fonctionnement et le développement de cette infrastructure et ne percevaient aucunement les retombées potentielles sur leurs territoires, hormis les plaintes des riverains. Elles ont donc dû apprendre rapidement à les gérer en régie ou à les confier à un tiers plus expérimenté.

Aéroport de Lyon - Vinci
2007 : l’essor des opérateurs aéroportuaires privés
Pour ce dernier cas, les années qui ont suivi 2007, ont vu l’émergence d’appels d’offres nombreux pour des Délégations de Service Public aéroportuaires. L’apogée de ce mouvement se situe sur la période 2007 à 2013 où l’on a dénombré 67 appels d’offres. Face à cette demande forte pour des opérateurs aéroportuaires, les CCI ont été des candidats naturels mais elles ont vite été rejointes sur le marché par des acteurs privés qui ont rapidement pris d’importantes parts de marché. Le plus ancien de ces acteurs - Keolis avec cinq DSP aéroportuaires dès 2007 - s’est lui-même fait rattrapé dès 2009 par deux nouveaux champions de l’aéroportuaire en France : Vinci Airport et SNC-Lavalin Aéroports (Canada – devenu Edeis depuis fin 2016). Outsider de la partie, Veolia a fait le choix de s’allier aux CCI pour se  positionner sur le marché, rallié rapidement dans cette stratégie par Keolis. Ces deux derniers acteurs privés se sont finalement et progressivement désengagés du secteur aéroportuaire du fait du repositionnement de marché de leurs groupes respectifs (l’eau pour Veolia, les transports terrestres pour Keolis), et ne sont plus que très minoritaires dans certains groupements avec les CCI. Les premiers contrats de DSP avaient essentiellement vocation de test et ne portaient généralement que sur une période courte de 5 à 10 ans.

Les grands aéroports régionaux : un nouvel ordre de bataille

Paris - Orly
C’est également en 2007 qu’en application de la loi du 20 avril 2005 relative aux aéroports, sont créées les Sociétés Aéroportuaires (SA) des 5 grands aéroports régionaux, considérés comme d’intérêt national ou international , que sont Nice (gérant également Cannes-Mandelieu et La Mole), Lyon (gérant également Bron), Toulouse, Bordeaux et Montpellier. D’autres SA seront créées par suite pour les aéroports de Marseille (gérant également Aix-les-Milles et Berre), Strasbourg, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Saint-Denis (Réunion) et Cayenne. Ces Sociétés Aéroportuaires sont initialement détenues par les personnes publiques : État (60 % du capital), chambres de commerce et d'industrie (25 %) et collectivités territoriales (15 %). Il est à préciser que cette évolution ne concerne que la société d’exploitation de l’aéroport et que l’Etat reste propriétaire à 100 % de l’infrastructure. Il est également à noter les aéroports parisiens sont détenus (propriété et gestion) par l’Etablissement public Aéroports de Paris (aujourd’hui Paris Aéroport, groupe ADP) qui deviendra une société anonyme à cette même époque.

Ce nouveau statut doit permettre à l’Etat de céder au secteur privé tout ou partie de ses parts dans le capital des SA.

(source : Espelia - Adrien Selvon - Espelia est reconnu par les décideurs publics pour son expertise, son indépendance, son action permanente au service de l’intérêt général et sa capacité d’innovation.)

Dans le cadre du centenaire de l'aviation civile 1919 - 2019,  les articles associés : 

Le transport aérien, quelques chiffres 

l'aviation civile : DGAC

mercredi 23 janvier 2019

L’Aviation Civile : DGAC


2019 sera l'année du centenaire de l’aviation civile. 

Qui sont les acteurs de l’aviation civile et que représentent-ils dans l’économie de la Nation ?

Certes le sujet ne peut pas s’arrêter à quelques lignes, mais une rapide dissection nous permettra de mettre en scène les grands acteurs, sur une série d'articles :

En premier : la DGAC

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) fait partie du Ministère de la Transition écologique et solidaire. Elle est chargée de préparer et de mettre en œuvre la politique de l’État en matière d’aviation civile dans les domaines technique et économique.

Avec près de 12 000 agents en métropole et outre-mer, elle traite de l’ensemble des composantes de l’aviation civile :
·  développement durable, sécurité, sûreté,
·  contrôle aérien, régulation économique,
·  soutien à la construction aéronautique, aviation générale, formation aéronautique. Elle est chargée de préparer et de mettre en œuvre la politique de l’État en matière d’aviation civile dans les domaines technique et économique.
Ce secteur est un ensemble de ruches génératrices d’une activité économique en constant développement où gravitent les administrations publiques, la sécurité, les gestionnaires des plateformes, les industries du aéronautique et leurs sous traitants, les compagnies d’aviation, les transports terrestres, et tout un secteur tertiaire pour alimenter et répondre à la demande des œuvrants et des usagers.

Selon la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC), l'activité regroupait en France à fin décembre 2017, 111 transporteurs aériens. 
Quatorze d'entre eux transportent plus de 100.000 passagers par an. 
Plus de 150 millions de passagers ont été transportés en 2017 au départ et à l'arrivée des 120 aéroports du territoire métropolitain, un chiffre multiplié par deux en 20 ans. 

Le nombre de voyageurs dans le monde est lui estimé en 2017 à plus de 4,5 millards.  Toutes les secondes 120 personnes prennent l’avion.
L'aviation civile française, y compris la construction aéronautique, contribue pour 4,3% du PIB.Elle représente 90 milliards de chiffre d'affaires dont 49 milliards pour la construction aéronautique et compte 320.000 emplois directs.



La mission “Patrimoine historique et archives”, placée au sein du secrétariat général de la DGAC, est chargée de conduire la politique de valorisation du patrimoine et de gérer les archives de l’administration centrale et des services à compétence nationale. Elle fait partie du réseau des missions auprès des Archives nationales, en charge de la conservation du patrimoine historique de l’État et de sa mise à disposition auprès des citoyens.


La mission Mémoire de l’aviation civile, intégrée au cabinet du directeur général, a un positionnement qui démontre l’importance accordée par la DGAC aux témoignages sur l’histoire de l’aviation. 
La mission est aidée, dans ses orientations, par la commission Mémoire, qui réunit périodiquement les chefs de service, des associations de personnels actifs et retraités de la DGAC, des “historiens” retraités de l’aviation civile et des partenaires extérieurs, notamment les musées.

la Mission Mémoire de l'aviation est partenaire dans notre projet du Centenaire de l'aviation civile et avec qui nous travaillerons main dans la main.

Articles assocés : 
Le transport aérien, quelques chiffres

lundi 21 janvier 2019

Versailles Grand Parc partenaire d'Aériastory dans le centenaire de l'aviation civile



Communiqué :

Faisant suite à notre rencontre la semaine dernière, avec la Direction de la Communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc (VGP), nous confirmons notre partenariat dans la préparation du Centenaire de l'Aviation civile.

VGP nous accompagnera en matière de communication tout au long de notre événement.


Nous les remercions pour la confiance qu'ils nous accordent.

Un centenaire de l'aviation civile qui renforcera l'attractivité et le rayonnement de notre Région "Berceau de l'aviation et des révolutions industrielles, creuset de l'innovation et des nouvelles industries compétitives."


dimanche 13 janvier 2019

Centenaire de l'aviation civile 2019, les partenaires se précisent !

G Finan et L le Portz à Toussus le Noble
en route pour le Centenaire de l'aviation civile 2019
Avec Louis le Portz , en route vers le centenaire de l'aviation civile. 

Pour ceux qui ne connaissent pas cette pointure du monde l'aéronautique, il fut notre Mentor pour le Centenaire de l'aéroport de Toussus, 

Louis le Portz a été Commissaire Général de Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget de 2003 à 2011 puis président de l'Aéro-club de France entre bien d'autres postes aussi prestigieux.

Aériastory sera très fière d'avancer avec ses partenaires.

D'autres ouvertures qui se préciseront en 2019.

Nous vous invitons à nous rejoindre, votre adhésion nous est utile :  https://www.helloasso.com/associations/aeriastory/adhesions/nouvelles-adhesions

lundi 7 janvier 2019

Le centenaire de l’aviation civile et notre partenaire l’ACOP

ACOP partenaire du Centenaire de l'aviation civile
B. Muthelet, C. Ascione, G Finan 
 Début décembre,  Aériastory avait adressé par courrier et via internet, un sondage aux usagers de la plateforme aéroportuaire de Toussus le Noble concernant le projet du centenaire de l'aviation afin de connaitre les diverses positions sur le terrain et d'élaborer le montage du projet.

Séparement, un dossier des lignes de conduite du projet  avait été envoyé en parallèle à la Mairie de Toussus, à ADP ainsi qu’à des partenaires potentiels extérieurs depuis le mois de Novembre.
Il apparaît aujourd'hui, que cet événement serait de nature à dépasser notre région et même les frontières hexagonales.

Au travers des retours du sondage, nous aimerions remercier chaleureusement l’Aéro Club de l'Ouest Parisien  (ACOP) et sa présidente Christine Ascione, qui a répondu sans tarder à notre appel et défini notre positionnement sur la plateforme.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet aéro-club et sa présidente au caractère bien trempé, juste un mot pour souligner que l'ACOP est présent depuis bientôt trente ans sur la plateforme.

Christine Ascione, fondatrice et Présidente de l'ACOP depuis 1983, est Présidente du Comité Départemental Aéronautique des Yvelines, depuis 1994.
Elle fonde et dirige l’Association de Défense de l’Aérodrome de Toussus le Noble et son Environnement (ADATE), depuis 1995.

Pilote Privé Avion, Planeur et Hélico, elle est instructeur qualifiée vol aux instruments Multimoteurs, titulaire du CAEA.
Triplan  aviation 14-18 - 2016
Expérimentée dans  l’organisation de Meetings aériens (organisatrice à Guyancourt en 1987, à Toussus le Noble en 1997, elle s’est fortement impliquée pour le Centenaire de l’aérodrome de Toussus le Noble en 2007 en faisant partie  du  Comité du Centenaire de l’Aéroport de Toussus au sein de la Commission aérienne.

En 2012 L’ACOP fut l’un des premiers aéro-clubs à nous répondre dans l’implantation des ruchers et des abeilles sur l’aéroport de Toussus avec la Société Arc en Ciel et Patricia Lamy.
La première récolte fut entièrement remise à l’école maternelle de Toussus pour initier les enfants à l’écologie environnementale autour d’un aéroport.
Dégustation du miel de l'aéroport
aux enfants de l'école de Toussus - 2013
Actif et dynamique, l’ACOP nous avait ouvert ses portes pour aviation 14-18 en 2016.
En conséquence, nous ne doutions pas qu'ils seraient, une nouvelle fois avec nous, en route pour le centenaire de l’aviation civile en 2019.
La passion de cet aéro-club pour cette plateforme et son histoire n’a jamais été à démontrer.

L'événement, en fonction de sa notoriété, pourrait se faire en deux ou trois parties bien distinctes tout au long de l'année, sur et en dehors de la plateforme.

Nous vous en informerons sur notre blog :   http://aeriastory.blogspot.com/  à fur et à mesure de l’évolution du projet.

Un dernier point  : Nous vous prions d'être particulièrement vigilants sur les informations et des bruits que l'on voudrait nous attribuer et qui n'émaneraient pas de notre association et affichées sur notre blog.
Soyez rassurés que tout ce que nous entreprendrons sera en conformité avec le soutien des grandes administrations publiques et privées, prenant en compte la particularité et l'environnement d'un aéroport mythique aussi sensible que celui de Toussus le Noble.