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mercredi 17 juin 2020

Jonction d'un plateau et d'une vallée aéronautiques

 "Versailles et l’aéronautique ! le rapprochement de ces deux termes peut paraître surprenant à nos contemporains, plus habitués à association ce lieu célèbre aux jeux d'eau, au Grand Canal et aux matelots de la Petite Venise ; et pourtant le "Pays de Versailles" a été le théâtre d'événements majeurs et décisifs de l'aéronautique française et mondiale, et même dans la Marine."

Ainsi débute la préface de Gérard Feldzer dans l'ouvrage :" Cent ans d’aéronautique au Val de Gally"

Dans la préface  de huit aérodromes sur un plateau, écrite par Robert Espérou, membre de l'Académie de l'Air et de l'Espace nous pouvons lire : "... le Plateau de Saclay offrait un espace idéal, à tel point qu'Alain Bozel, l'inventeur de l'Aéroport de Paris, avait envisagé de construire là le grand aéroport mondial dont il avait soumis le projet au général de Gaulle en novembre 1944...."

Ajouter un chapitre de l'histoire aéronautique au recueil de Versailles, un complément au Roi Soleil et de son prestigieux Château semblerait une projection à laquelle s'ouvrirait VGP depuis quelques temps.

C'est un formidable potentiel culturel, touristique et donc économique qui s'ouvrirait autour de 17 plateformes aéroportuaires concernées. Autant de communes au passé aéronautique prestigieux mitoyennes du Château de Versailles.

Notre projet serait en premier lieu de dresser une fiche descriptive de chacun de ces terrains. Des fiches qui seront consultables dans l'Atlas du site d'Anciens aérodromes.
https://www.anciens-aerodromes.com/

Puis, d'encourager et aider chacune de ces communes à monter des panneaux sous forme de kakemonos standardisés (85 x 200) afin de constituer une exposition thématique locale ou globale de tous ces aérodromes et qui serait itinérante.

L'organisation d'événements festifs et culturels, de randonnées cyclistes et pédestres, d’aéromodélismes, autour d'une histoire : l'aviation, de ses débuts, de ses pionniers dans les écrins que sont le Val de Gally, et le plateau de Saclay, bordés par des régions préservées par des parcs régionaux.

C'est l'essor de toute une économie de services qui serait stimulée autour d'un thème et d'un circuit balisés.


vendredi 1 mai 2020

Contribution d'Aériastory à l'Atlas de France Métropolitaine d'Anciens Aérodromes

Michèle Seignette et Georges Beisson  🔍
dec 2006 à Toussus
Aeriastory, est membre d’Anciens Aérodromes depuis 2020.
Cette association créée en 2007, réunit plus 160 membres à travers la France. Son but est de mener des recherches historiques sur les aérodromes existants ou ayant existés et sur la présence de l’aviation sur le territoire français. Elle publie régulièrement le fruit de ses travaux dans des ouvrages détaillés.

En Février/Mars 2020 nous avions participé à l’exposition et conférences de Daniel Flahaut co-fondateur de 2A, sur le thème ‘Souvenir de l’aviation militaire à l'époque de Charles Godefroy » à Soisy s/s Montmorency.

L’Atlas de France métropolitaine diffusé sur le site  de 2A (lien) est éloquent. Un  travail de fourmis autour d’une association très active encadrée par Mission Mémoire de l’aviation de la DGAC



Depuis 2018, Ariane Gilotte  de la Mission Mémoire nous a souvent encouragé à prendre contact avec 2A. C’est chose faite avec notre première action au travers de l’expo Charles Godefroy.


C’est à l’Atlas de 2A diffusé sur internet qu’Aériastory souhaite y  contribuer en apportant le travail et les études réalisés depuis 2007 autour des différents terrains d’aviation existants ou ayant existés sur le Plateau de Saclay. Des fruits, en constante éclosion, du travail d'un Centenaire de l'aéroport.


          


M. Georges Beisson  a répondu, une nouvelle fois, à notre appel. Nous l’en remercions.

Georges Beisson est titulaire d’un diplôme de recherche approfondie de l’École du Louvre en histoire de l’architecture occidentale. Outre l’évolution des plates-formes aéronautiques, il s’intéresse plus particulièrement à l’architecture des XIXe et XXe siècles.
Son intérêt pour les plates-formes et l’architecture aéronautiques provient aussi de sa longue expérience comme pilote d’avion et d’hélicoptère. Il est membre à vie de l’Aéro-club de France et fait partie de sa Commission du patrimoine. Il est le Co-Auteur du livre huit aérodromes sur un plateau. Nous avons eu le plaisir de travailler avec lui lors du Centenaire de l’aérodrome de Toussus. Il était membre et conseiller dans la commission Patrimoine et Histoire.

Il nous permettra de débuter par une première fiche sur un aérodrome disparu : Le MERANTAIS.
Les premiers « Goliath »  étaient sorti de son hangar.
L’aérodrome du Mérantais se trouvait à l’emplacement actuel de SNECMA (groupe SAFRAN) et de HILTI, à Magny-les-Hameaux.
Le fameux hangar de 1917 en question fut déplacé vers 1937 et se trouve aujourd’hui à l’entrée de l’aéroport de Toussus le Noble. Il est connu sous le nom du « Hangar Farman ».

La consultation de cette fiche est disponible au lien : https://www.anciens-aerodromes.com/?p=50139

dimanche 27 janvier 2019

Les gestionnaires des plateformes aéroportuaires dans le paysage d’un héritage conséquent !

Vue aérienne CDG
Depuis les premiers champs d’aviation en 1900, la France a longtemps été dotée d’un maillage aéroportuaire porté essentiellement par l’Etat. C’est à son initiative qu’ont été créées une grande majorité des plateformes aéronautiques françaises. Elles ont permis de soutenir le développement de l’aviation dès le début du XXème siècle. 

Pour répondre aux exigences de sécurité imposées par les performances des appareils de l’époque, il était alors nécessaire de disposer idéalement d’un terrain tous les 50 km. On parlait alors de « champs d’aviation » et de « ports aériens » jusqu’à la fin des années 30 avant d’adopter les vocables « aérodromes » et « aéroports » (un aérodrome accueillant des activités de transport aérien commercial).

Cet héritage a perduré durant plusieurs décennies. L’amélioration des performances des aéronefs mais également celle des moyens permettant de se rendre sur les aérodromes par voie terrestre, ont entrainé assez tôt la fermeture de plateformes au profit du renforcement d’autres.
Le nombre d’aérodromes et d’aéroports français s’est stabilisé à environ 560 plateformes à la fin des années 2010 et a vu émerger une segmentation entre les aérodromes de loisir, les aéroports régionaux, les aéroports internationaux et les plateformes militaires.



l'occasion de rappeler l'ouvrage huit aérodromes sur un plateau de Colette Guétienne et Georges Beisson, sorti avec le soutien de la Mission mémoire de l'aviation à l'occasion du centenaire de l’aéroport de Toussus en 2007

A l’exception de la montée en puissance de certains aéroports nationaux ou régionaux, le paysage aéroportuaire français n’a que peu évolué de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’au début du XXIéme siècle.

L’année 2007 constitue une période charnière avec la mise en application de l’article 28 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. Cette loi transfère 150 aérodromes et aéroports appartenant à l’Etat au profit des collectivités territoriales ou de leurs groupements. Ces infrastructures qui sont considérées comme moins stratégiques sont transférées aux collectivités dans le but de les placer au plus près des intérêts locaux qu’ils servent.
Ce transfert d’un bloc de 150 plateformes cache toutefois une réalité plus complexe avec des aérodromes dotés d’une piste en herbe et occupés par un aéro-club côtoyant des aéroports dont le trafic peut dépasser le million de passagers annuels. Les collectivités deviennent intégralement propriétaires de l’infrastructure.
Quant à leurs gestions, là aussi, la réalité s’avère contrastée :

Un tiers de collectivités aguerries avant le transfert
Un premier tiers des plateformes faisait déjà l’objet d’un transfert de compétence de gestion (via une convention de gestion) entre l’Etat et les collectivités. Ainsi, les collectivités avaient déjà eu l’occasion d’acquérir les compétences et l’expérience avant de devenir propriétaires de leurs plateformes.

Aéroport de Lille-Lesquin
Du couple Etat-CCI aux Collectivités-CCI
Le second tiers des plateformes voyait leur gestion confiée par l’Etat aux CCI dans le cadre de contrats de Délégation de Service Public. Les collectivités recevant la propriété des plateformes ont également héritées du lien contractuel associé pour la durée restante du contrat de DSP. Charge à ces collectivités de s’approprier la gestion d’un aérodrome aux côtés de l’acteur en place.

La découverte du secteur aéroportuaire pour les autres
Un dernier tiers des plateformes était géré directement en régie par l’Etat (essentiellement des petits terrains dédiés à l’aviation générale) au travers des services dédiés de la Direction Générale de l’Aviation Civile. Le transfert de ces plateformes a été le plus complexe car les collectivités ont récupéré un objet qu’elles découvraient. Elles ne maitrisaient pas jusqu’alors le fonctionnement et le développement de cette infrastructure et ne percevaient aucunement les retombées potentielles sur leurs territoires, hormis les plaintes des riverains. Elles ont donc dû apprendre rapidement à les gérer en régie ou à les confier à un tiers plus expérimenté.

Aéroport de Lyon - Vinci
2007 : l’essor des opérateurs aéroportuaires privés
Pour ce dernier cas, les années qui ont suivi 2007, ont vu l’émergence d’appels d’offres nombreux pour des Délégations de Service Public aéroportuaires. L’apogée de ce mouvement se situe sur la période 2007 à 2013 où l’on a dénombré 67 appels d’offres. Face à cette demande forte pour des opérateurs aéroportuaires, les CCI ont été des candidats naturels mais elles ont vite été rejointes sur le marché par des acteurs privés qui ont rapidement pris d’importantes parts de marché. Le plus ancien de ces acteurs - Keolis avec cinq DSP aéroportuaires dès 2007 - s’est lui-même fait rattrapé dès 2009 par deux nouveaux champions de l’aéroportuaire en France : Vinci Airport et SNC-Lavalin Aéroports (Canada – devenu Edeis depuis fin 2016). Outsider de la partie, Veolia a fait le choix de s’allier aux CCI pour se  positionner sur le marché, rallié rapidement dans cette stratégie par Keolis. Ces deux derniers acteurs privés se sont finalement et progressivement désengagés du secteur aéroportuaire du fait du repositionnement de marché de leurs groupes respectifs (l’eau pour Veolia, les transports terrestres pour Keolis), et ne sont plus que très minoritaires dans certains groupements avec les CCI. Les premiers contrats de DSP avaient essentiellement vocation de test et ne portaient généralement que sur une période courte de 5 à 10 ans.

Les grands aéroports régionaux : un nouvel ordre de bataille

Paris - Orly
C’est également en 2007 qu’en application de la loi du 20 avril 2005 relative aux aéroports, sont créées les Sociétés Aéroportuaires (SA) des 5 grands aéroports régionaux, considérés comme d’intérêt national ou international , que sont Nice (gérant également Cannes-Mandelieu et La Mole), Lyon (gérant également Bron), Toulouse, Bordeaux et Montpellier. D’autres SA seront créées par suite pour les aéroports de Marseille (gérant également Aix-les-Milles et Berre), Strasbourg, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Saint-Denis (Réunion) et Cayenne. Ces Sociétés Aéroportuaires sont initialement détenues par les personnes publiques : État (60 % du capital), chambres de commerce et d'industrie (25 %) et collectivités territoriales (15 %). Il est à préciser que cette évolution ne concerne que la société d’exploitation de l’aéroport et que l’Etat reste propriétaire à 100 % de l’infrastructure. Il est également à noter les aéroports parisiens sont détenus (propriété et gestion) par l’Etablissement public Aéroports de Paris (aujourd’hui Paris Aéroport, groupe ADP) qui deviendra une société anonyme à cette même époque.

Ce nouveau statut doit permettre à l’Etat de céder au secteur privé tout ou partie de ses parts dans le capital des SA.

(source : Espelia - Adrien Selvon - Espelia est reconnu par les décideurs publics pour son expertise, son indépendance, son action permanente au service de l’intérêt général et sa capacité d’innovation.)

Dans le cadre du centenaire de l'aviation civile 1919 - 2019,  les articles associés : 

Le transport aérien, quelques chiffres 

l'aviation civile : DGAC