lundi 29 avril 2019

Investir dans le patrimoine aéro-historique dans une région en forte urbanisation



Commission mémoire de l'aviation
Présentation d'Aériastory à la commission mémoire de l'aviation, le 25 avril 2019 
Aviation des villes, aviation des champs et notre intervention sur le thème : 
Investir dans le patrimoine aéro-historique

à lire ou à visionner ci-dessous en fin de texte
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Mesdames,  Messieurs
Nous sommes très honorés de nous présenter devant votre assemblée.

Pour en faire une métaphore, c’est aujourd’hui  Ariane qui nous offre le fil  dans le labyrinthe d’un centenaire de l’aviation.

Notre objectif :
La préservation du patrimoine aéronautique mythique dans une région en forte urbanisation.
Nous ne sommes pas DES ORGANISTEURS D’EVENEMENTIELS !

Qui sommes nous ?   Je suis président de l’association Aeriastory, basée à Toussus le Noble.
L’association a été créée en 2017 suite au succès et à la popularité des événements que les fondateurs de l’association ont organisés antérieurement, depuis 2007
Notre travail est bénévole.  Nos diffusions,  articles et vidéos, sur le blog sont consultés  2000 fois par mois.

A  notre actif avec des vidéos qui ont marqué nos célébrations : 
Le centenaire de l’aéroport de Toussus en 2007, dont j’étais  l’organisateur avec L’aéronautique navale qui célébrait  ses 60 ans de présence dans la commune.

Nous avions reçu  20.000 visiteurs. Le 17 septembre 2007 et pour la première fois un Blériot XI croisait un rafale Marine dans un  ciel d’Azur.

Ensuite ce fut en 2013 avec, Passion Pégoud  et Pascal Bouchain, l’organisation du centenaire du saut en parachute d’Adolphe Pégoud au dessus du Domaine de la Geneste. 2000 personnes étaient présentes dans ce domaine privé

Aviation 14-18 en Avril 2016 : Commémoration du centenaire 14-18  avec l’ASPEH des Loges  et son président Jean Cosme Rivière sur 4 communes. 
 
  • ·        Une très belle exposition au Musée de la Toile de Jouy,
  • ·        la table ronde autour des descendants des premiers as de l’aviation à Buc, Une présentation de l’aviation aux Loges en Josas,
  • ·        pour terminer avec plus de 3000 visiteurs autour une grande exposition et des avions de la première guerre sur l’aéroport de Toussus.


Avril 2018 : Célébration des 75 ans du Normandie Niémen  et  leur présence sur la commune de Toussus à leur retour de Russie.  Une exposition et des vidéos montées  sur des thèmes qui n’avaient jamais été abordés, depuis  l’escadrille française du Tsar, à la genèse du Normandie sur les terres du Levant.
La participation de l’armée de l’air representée par le Regiment du Normandie Niemen a été annulée au dernier moment pour cause de déboires avec le Maire de Toussus qui a la dernière minute a empêché le passage de deux rafales de l’escadrille qui venaient de Mont de Marsan. Il invoquait une création nuisance aérienne qui serait infligée aux riverains.  L’entourage du ministre en dernière minute n’a pas voulu prendre de risque d’enquete dans un temps si court. l’armée a annulé son passage aérien, sa présence et sa conférence.

Notre dernière organisation fut celle de la journée du patrimoine à l’aéroport de Toussus le Noble. L’objet étant de réhabiliter la porte Quartier Jean Tulasne ainsi que l’avenue du Commandant Tulasne.

Nos événements, sauf celui de 2007 se sont fait essentiellement avec l’aide et le financement de sponsors privés SANS AUCUN SOUTIEN DE LA MAIRIE.

Pourquoi cet investissement et cette organisation dans de tels événements ?

Notre environnement à Toussus de 1907 à 1980 : C’était la campagne.
Une croissance démographique qui de 1933 à 1970 n’avait pratiquement pas évolué.

L’ urbanisation à partir des année 1980 dévore ces terres essentiellement agricoles sur un plateau mythique et aéronautique. C’est la montée en puissance des associations de riverains qui luttent contre les nuisances aériennes. 

1987 date de notre arrivée à Toussus, la commune a vu croitre sa population avec les nouveaux lotissement, de 65 à 600 habitants.  En 2019 nous sommes 1200.

C’est donc pour nous aujourd’hui, dans le cadre de la promotion du Patrimoine aéronautique et de notre investissement associatif pour sa préservation, l’occasion de vous offrir gracieusement l’ouvrage « d’Azur et d’Or ». Une histoire fournie de l’aéroport de Toussus et de ses pionniers.

Comment donc investir dans un patrimoine aéro-historique dans un environnement en développement urbain constant aussi complexe  que le nôtre ?

Nous aborderons le sujet par une question simple dans un contexte compliqué en vous posant la question :

Face à des élus dont la priorité première n’est pas la préservation d’un patrimoine et dont beaucoup  connaissent pas :
QUI DEVRAIT ETRE GARANT DE MAINTENIR LA MÉMOIRE VIVANTE ?
QUI EN DÉFINIT LES PRIORITÉS POUR LA DÉTERMINER ?
COMMENT MAINTENIR CETTE MEMOIRE VIVANTE?

Le patrimoine pour nous se divise en deux parties essentielles :
 Le HARD -  c’est la partie visible de l’iceberg.  Elle intègre la préservation matérielle en restauration d’avions et de bâtiments. Tout ce que l’on touche, tout ce que l’on voit…

L’autre partie, 
LE SOFT est basé sur des actions de Mémoire. Elle est impalpable.
Nous avons alors des actions collectives d’envergure nationale qui s’organisent comme dernièrement le Centenaire 14-18, visible et massif
Mais qu’en est-il de la Mémoire locale qui passe aux oubliettes sans la désignation de garants ? Ce Patrimoine fut il aéronautique ou tout autre…
Au niveau local,  qui d’autres que - LA MAIRIE- peuvent être garants et gardiens de « La Mémoire locale » ?

Dans notre société où la population est mobile et favorise un melting-pot socioculturel permanent,  cette Mémoire locale devient alors une transmission obligée du témoignage.

La Mémoire n’est pas l’Histoire.

Elle se doit d’être populaire dans un mouvement assembleur et participatif pour éviter de la refouler dans une amnésie globale.
Sans une dynamique collective,  la transmission de cette Mémoire serait diluée dans celles d’autres groupements autrement plus impliqués, plus actifs,  qui reprendraient leur flambeau.

L’implication des élus sur leurs communes est obligée et primordiale.

Ils doivent définir les actions de Mémoire dans leur histoire locale dont ils sont les Garants.  
Ils doivent également gérer dans un équilibre sain les diverses lignes de gestion d’une commune en soutenant et en s’appuyant sur les associations de patrimoine actives et dynamiques.

TOUTEFOIS  ils ne doivent pas se sentir isolés.  Il faut qu’ils soient épaulés par les organismes et institutions publiques nationales.

Aujourd’hui avec les priorités économiques et les réductions de budget, raconter l’Histoire pour l’histoire sans impliquer et booster une opinion publique sous forme d’événements populaires, mènerait à une assemblée soporifique d’experts et de spécialistes, sans aucune influence concrète sur le terrain.  Pour cela La mairie avec le soutien des institutions doit assurer :
-        Le Soutien moral et technique
-        L’Aide financière dans la mesure de ses moyens
-        Engager des Actions vers les institutionnels et les industriels pour un développement économique possible

Sans cela, doit on allers vers les pays anglo-saxons plus enclin à soutenir l’histoire et la mémoire ?  comme Boeing P.E. ?

Doit on demander à Qatar Airways de soutenir le patrimoine aéronautique français ?

Pour assurer un "bon retour sur investissement", il est nécessaire de créer des synergies en chaines.
Pour reprendre la citation de Saint Exupéry : 
« Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche, il faut les créer et les solutions viennent ».

L’organigramme hiérarchique pyramidal est révolu.

Comme dans une analyse de SWOT il faut mesurer les forces ( les réseaux sociaux et  l’opinion publique) face aux faiblesses (élus non impliqués) ,  L’opportunité de les intéresser par un développement économique  tout en maitrisant les menaces (communication avec les associations de Riverains…)

Depuis un certain temps, les communes pour garder une Mémoire à leur « patrimoine» trouvent une parade en baptisant des rues par le nom de ses pionniers. 
Un résultat que l’on connait. Un manque d’intérêt de la population locale et  le chemin assuré vers l’amnésie collective.
Par exemple : l’adresse d’une mairie à l’angle de la rue Esnault Pelterie et des frères Farman, face à l’école Saint Exupery et à l’angle de l’impasse Lucien Coupet.
Ceux qui savent, auront compris, mais les autres,  les nouveaux arrivants, les habitants qu’auront-ils retenus ?  Pour certains « Voisins »  était un  « grand pâtissier »

Le maintient de la Mémoire et l’investissement réside essentiellement dans cette chaîne :
                                  Institutions / Mairie / Associations
autour un événement social et populaire, pour marquer une opinion publique et permettre sa préservation.

Un investissement qui mène vers un engagement financier sain et participatif,  public, semi public et privé, sur une source de développement économique.

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