Commission mémoire de l'aviation |
Présentation d'Aériastory à la commission mémoire de l'aviation, le 25 avril 2019
Aviation des villes, aviation des champs et notre intervention sur le thème :
Investir dans le patrimoine aéro-historique
Aviation des villes, aviation des champs et notre intervention sur le thème :
Investir dans le patrimoine aéro-historique
à lire ou à visionner ci-dessous en fin de texte
----------
Mesdames, Messieurs
Nous sommes très honorés de nous présenter devant
votre assemblée.
Pour en faire une métaphore, c’est aujourd’hui Ariane qui nous offre le fil dans le labyrinthe d’un centenaire de
l’aviation.
Notre objectif :
La préservation du patrimoine aéronautique mythique dans une région en forte urbanisation.
La préservation du patrimoine aéronautique mythique dans une région en forte urbanisation.
Nous ne sommes
pas DES ORGANISTEURS D’EVENEMENTIELS !
Qui sommes nous ? Je suis président de l’association
Aeriastory, basée à Toussus le Noble.
L’association a été créée en 2017 suite au succès et à la popularité des événements que les fondateurs de l’association ont organisés antérieurement, depuis 2007
Notre travail est bénévole. Nos diffusions, articles et vidéos, sur le blog sont consultés 2000 fois par mois.
L’association a été créée en 2017 suite au succès et à la popularité des événements que les fondateurs de l’association ont organisés antérieurement, depuis 2007
Notre travail est bénévole. Nos diffusions, articles et vidéos, sur le blog sont consultés 2000 fois par mois.
A notre actif avec
des vidéos qui ont marqué nos célébrations :
Le centenaire de l’aéroport de Toussus en 2007, dont
j’étais l’organisateur avec L’aéronautique navale qui célébrait ses 60 ans de présence dans la commune.
Nous avions reçu 20.000 visiteurs. Le 17 septembre 2007 et pour la
première fois un Blériot XI croisait un rafale Marine dans un ciel d’Azur.
Ensuite ce fut en 2013 avec, Passion Pégoud et Pascal Bouchain, l’organisation du
centenaire du saut en parachute d’Adolphe Pégoud au dessus du Domaine de la
Geneste. 2000 personnes étaient présentes dans ce domaine privé
Aviation 14-18 en Avril 2016 : Commémoration du centenaire
14-18 avec l’ASPEH des Loges et son président Jean Cosme Rivière
sur 4 communes.
- · Une très belle exposition au Musée de la Toile de Jouy,
- · la table ronde autour des descendants des premiers as de l’aviation à Buc, Une présentation de l’aviation aux Loges en Josas,
- · pour terminer avec plus de 3000 visiteurs autour une grande exposition et des avions de la première guerre sur l’aéroport de Toussus.
Avril 2018 : Célébration des 75 ans du Normandie
Niémen et leur présence sur la commune de Toussus à leur retour de
Russie. Une exposition et des vidéos montées sur des thèmes qui
n’avaient jamais été abordés, depuis l’escadrille française du Tsar, à la
genèse du Normandie sur les terres du Levant.
La participation de l’armée de l’air representée par
le Regiment du Normandie Niemen a été annulée au dernier moment pour cause de
déboires avec le Maire de Toussus qui a la dernière minute a empêché le passage
de deux rafales de l’escadrille qui venaient de Mont de Marsan. Il invoquait
une création nuisance aérienne qui serait infligée aux riverains. L’entourage du ministre en dernière minute n’a
pas voulu prendre de risque d’enquete dans un temps si court. l’armée a annulé
son passage aérien, sa présence et sa conférence.
Notre dernière organisation fut celle de la journée du
patrimoine à l’aéroport de Toussus le Noble. L’objet étant de réhabiliter la
porte Quartier Jean Tulasne ainsi que l’avenue du Commandant Tulasne.
Nos événements, sauf celui de 2007 se sont fait
essentiellement avec l’aide et le financement de sponsors privés SANS AUCUN SOUTIEN
DE LA MAIRIE.
Pourquoi cet
investissement et cette organisation dans de tels événements ?
Notre
environnement à Toussus de 1907
à 1980 : C’était la campagne.
Une croissance démographique qui de 1933 à 1970 n’avait
pratiquement pas évolué.
L’ urbanisation à partir des année 1980 dévore ces
terres essentiellement agricoles sur un plateau mythique et aéronautique. C’est
la montée en puissance des associations de riverains qui luttent contre les
nuisances aériennes.
1987 date de notre arrivée à Toussus, la commune a vu croitre sa population
avec les nouveaux lotissement, de 65 à 600 habitants. En 2019 nous sommes 1200.
C’est donc pour nous aujourd’hui, dans le cadre de la
promotion du Patrimoine aéronautique et de notre investissement associatif pour
sa préservation, l’occasion de vous offrir gracieusement l’ouvrage « d’Azur
et d’Or ». Une histoire fournie de l’aéroport de Toussus et de ses
pionniers.
Comment donc investir dans un patrimoine
aéro-historique dans un environnement en développement urbain constant aussi
complexe que le nôtre ?
Nous aborderons le sujet par une question simple dans
un contexte compliqué en vous posant
la question :
Face à des élus dont la priorité première n’est pas la
préservation d’un patrimoine et dont beaucoup connaissent pas :
QUI DEVRAIT ETRE GARANT DE MAINTENIR LA MÉMOIRE VIVANTE ?
QUI EN DÉFINIT LES PRIORITÉS POUR LA DÉTERMINER ?
COMMENT MAINTENIR CETTE MEMOIRE VIVANTE?
QUI DEVRAIT ETRE GARANT DE MAINTENIR LA MÉMOIRE VIVANTE ?
QUI EN DÉFINIT LES PRIORITÉS POUR LA DÉTERMINER ?
COMMENT MAINTENIR CETTE MEMOIRE VIVANTE?
Le patrimoine pour nous se divise en deux parties
essentielles :
Le HARD - c’est la partie visible de l’iceberg. Elle intègre la préservation matérielle en
restauration d’avions et de bâtiments. Tout ce que l’on touche, tout ce que
l’on voit…
L’autre partie,
LE SOFT est basé sur des actions de Mémoire.
Elle est impalpable.
Nous avons alors des actions collectives d’envergure
nationale qui s’organisent comme dernièrement le Centenaire 14-18, visible et
massif
Mais qu’en est-il de la Mémoire locale qui passe aux
oubliettes sans la désignation de garants ? Ce Patrimoine fut il aéronautique
ou tout autre…
Au niveau local, qui d’autres que - LA MAIRIE- peuvent être
garants et gardiens de « La Mémoire locale » ?
Dans notre société où la population est mobile et
favorise un melting-pot socioculturel permanent, cette Mémoire locale devient
alors une transmission obligée du témoignage.
La Mémoire
n’est pas l’Histoire.
Elle se doit d’être populaire dans un mouvement assembleur et participatif pour
éviter de la refouler dans une amnésie globale.
Sans une dynamique collective, la transmission de cette Mémoire serait diluée
dans celles d’autres groupements autrement plus impliqués, plus actifs, qui reprendraient leur flambeau.
L’implication des élus sur leurs communes est obligée
et primordiale.
Ils doivent définir les actions de Mémoire dans leur histoire locale dont ils
sont les Garants.
Ils doivent également gérer dans un équilibre sain les
diverses lignes de gestion d’une commune en soutenant et en s’appuyant sur les
associations de patrimoine actives et dynamiques.
TOUTEFOIS ils ne doivent pas se sentir isolés. Il faut qu’ils soient épaulés par les organismes et institutions publiques
nationales.
Aujourd’hui avec les priorités économiques et les
réductions de budget, raconter l’Histoire pour l’histoire sans impliquer et booster
une opinion publique sous forme d’événements populaires, mènerait à une
assemblée soporifique d’experts et de spécialistes, sans aucune influence concrète
sur le terrain. Pour cela La mairie avec
le soutien des institutions doit assurer :
-
Le Soutien
moral et technique
-
L’Aide
financière dans la mesure de ses moyens
-
Engager des Actions
vers les institutionnels et les industriels pour un développement économique
possible
Sans cela, doit
on allers vers les pays anglo-saxons plus enclin à soutenir l’histoire et la
mémoire ? comme Boeing P.E. ?
Doit on
demander à Qatar Airways de soutenir le patrimoine aéronautique français ?
Pour assurer un "bon retour sur investissement", il est
nécessaire de créer des synergies en
chaines.
Pour reprendre la citation de Saint Exupéry :
Pour reprendre la citation de Saint Exupéry :
« Dans
la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche, il faut les
créer et les solutions viennent ».
L’organigramme hiérarchique pyramidal est révolu.
Comme dans une analyse de SWOT il faut mesurer les forces ( les réseaux sociaux
et l’opinion publique) face aux
faiblesses (élus non impliqués) , L’opportunité de les intéresser par un développement
économique tout en maitrisant les
menaces (communication avec les associations de Riverains…)
Depuis un certain temps, les communes pour garder une Mémoire à
leur « patrimoine» trouvent une parade en baptisant des rues par le nom de
ses pionniers.
Un résultat que l’on connait. Un manque d’intérêt de
la population locale et le chemin assuré
vers l’amnésie collective.
Par exemple : l’adresse d’une mairie à l’angle de
la rue Esnault Pelterie et des frères Farman, face à l’école Saint Exupery et à
l’angle de l’impasse Lucien Coupet.
Ceux qui savent, auront compris, mais les autres,
les nouveaux arrivants, les habitants qu’auront-ils retenus ? Pour certains « Voisins » était un « grand pâtissier »
Le maintient de la Mémoire et l’investissement réside
essentiellement dans cette chaîne :
Institutions / Mairie / Associations
autour un événement social et populaire, pour
marquer une opinion publique et permettre sa préservation.
Un investissement qui mène vers un engagement
financier sain et participatif, public,
semi public et privé, sur une source de développement économique.
-------------