Pierre Lauroua présente l'Atlas Historique des Terrains d'Aviation au CCAT en 2007 🔍 |
En 2020, avec l'équipe d'Aeriastory, nous sommes sur une trajectoire initiée par Mission Mémoire de l'Aviation depuis 2006, avec plusieurs projets en cours:
- Une remise à jour de la vidéo de 2007 du Major Patrick Vallière retraçant l'évolution des bâtiments l’aéronautique navale, depuis son arrivée dans la commune en 1947 à son départ en 2011
- Une mise à jour de l'Atlas de Historique des terrains d'aviation lancé sur la toile par Anciens Aérodromes (2A)
- Une mise en valeur du Hangar d'Ecausseville au travers d'un partenariat avec Dawnlight de Pierre André Biron et l'Association des Amis du Hangar d'Ecausseville (AAHDE) autour d'une visite virtuelle du bâtiment. Une confirmation du succès acquis lors de Centenaire de l'aviation civile et commerciale et la visite virtuelle du Farman Goliath qui a ouvert le transport civil par voie des airs en 1919.
L'occasion de reprendre l'article de Pierre Lauroua, de Mission mémoire de l’aviation
civile qui fut l’un de nos mentors lors du
centenaire de l'aéroport de Toussus en
2007 et que nous saluons pour l'occasion. Il écrivait :
« L’histoire de l’aviation est par nature une
histoire de l’envol, une histoire de l’air.
Le sol est l’élément dont l’on veut se dégager et celui
que l’on redoute lorsqu’il s’agit de s’y poser. Pourquoi s’étonner dès lors que
l’esprit soit avant tout fasciné par la durée du vol, la distance, le
franchissement de l’eau ou du continent, et beaucoup moins par les aéroports ?
Pourquoi s’étonner que les historiens et les musées s’intéressent surtout aux
avions et aux pilotes, beaucoup moins aux terrains d’aviation ? »
« Il y a quelques années, le projet L’Europe
de l’Air est venu combler en
partie cette lacune et redonner leurs
lettres de noblesse aux magnifiques aéroports des années trente que furent
Liverpool-Speke, Berlin-Tempelhof et Paris-Le Bourget.
Plus récemment, en 2005, la direction
générale de l’aviation civile a édité sous forme de cédérom, à partir des
travaux de Jean Sauter, spécialiste des bases aériennes, un Atlas des terrains d’aviation de France métropolitaine.
On y apprend que près de 500 terrains
d’aviation furent créés au cours de la première moitié du XXe siècle. Beaucoup
d’entre eux n’eurent qu’une existence éphémère et 200 de ces plates-formes ont
aujourd’hui disparu. Il était d’autant plus important de retracer leur histoire
et de marquer virtuellement sur la carte leur présence évanouie.
Parmi les terrains créés au début du siècle
dernier qui ont résisté au temps, Toussus-le-Noble est le premier à fêter son
centenaire.
Aujourd’hui, où les cérémonies sont
organisées, l’initiative paraît aller de soi : pourtant, rien n’était moins
évident.
Élégant bâtiment Air Tourist et hangars allemands - démolis en 2017 - |
Les aéroports sont devenus des ensembles
complexes, dans lesquels interviennent l’Etat, les collectivités locales, les
chambres de commerce, des compagnies aériennes, des aéroclubs, des services de maintenance,
des services de sécurité… Entités tournées vers l’activité
opérationnelle, le présent, et dont aucune n’a pour vocation de
s’intéresser à la mémoire, au passé.
Le Comité pour le Centenaire de l'Aéroport de Toussus (CCAT) a donc
joué ici un rôle fondamental, sans lequel rien n’aurait été possible. Il a
conçu le projet, il a lancé la démarche ; il a su ensuite convaincre, mobiliser
les énergies et parfois vaincre les résistances.
L’opération a retenu l’attention du
ministre chargé des transports et la direction générale de l’aviation civile a
apporté un soutien largement mérité.
La célébration du centenaire de l’aéroport
est importante à double titre. Elle contribue à la mémoire locale et, de façon
plus générale, à la mémoire de l’aviation, car les événements qui s’y
déroulèrent au début du siècle dernier étaient au cœur même de l’aventure.
En outre, lorsqu’il retrouve sa mémoire, avant d’évoquer les hommes et les machines, Toussus-le-Noble nous parle de territoire, écrivant ainsi une page de l’histoire
méconnue des terrains d’aviation. »