Vue aérienne des espaces verts: Toussus-le-Noble, son aéroport, les alentours Photo A. Lasbleis - Pixel Noble |
Sur la petite couronne parisienne
50 % des prairies sont situées dans les espaces aéronautiques.
Ces zones
deviennent indispensables pour certaines espèces.
Elles ont un vrai rôle de
dispersion de nombreuses espèces d'oiseaux, d'insectes et de plantes vu que 75 %
des zones aéroportuaires ne sont pas bétonnées.
Ainsi ces
aéroports qui ont résisté à la disparition, surtout dans les zones où l'urbanisation est galopante et
intensive comme en Île-de-France, auraient permis de contrer l’appétit des promoteurs et éviter la
construction de nouveaux habitats.
Des extensions qui sont causes premières du changement
climatique et de l’érosion de la biodiversité, en modelant et
modifiant de nombreux hectares d’espaces et de
prairies.
Cette surface importante, qui est évaluée à cinq fois celle de la
ville de Paris, essentiellement constituée à plus de 70 % de prairies dites
aéronautiques, est précieuse. Elle abrite majoritairement des espèces laissées
dans leur état semi-naturel.
La connaissance et une bonne gestion de cette biodiversité, sur
un aéroport et ses alentours, contribuent donc à la préservation d'éléments naturels, en minimisant les risques animaliers.
La disparition des 7 aérodromes sur le plateau de
Saclay et l’urbanisation galopante sur le plateau ont démontré que les décisions du moment, prises par les élus et les gestionnaires allaient en l’encontre d’un développement
équilibré des infrastructures et de leurs environnements. Un choix de la création d’un mode d'urbanisation jugé au départ innovant et qui avec le temps, s’avère préjudiciable.
L'éclosion des projets de construction horizontale des villes
nouvelles, puis un retour à celle verticale et modérée jugée plus économique, ou parfois verticale, toute en hauteur, apportent aussi des lots de
nuisances aussi multiples que variées à ajouter à un déséquilibre environnemental qui
nous payons aujourd’hui, au prix fort. Une interrogation qui se pose de notre leg à la future génération.
Des huit aérodromes sur le plateau, le seul qui subsiste
est celui de Toussus-le-Noble. Une plateforme centenaire mythique, tournée vers
l’avenir.
Sa
surface de 167 hectares et de sa zone de protection agricole et forestière, la
ZPNAF, représente 4115 hectares protégés dont 2469 hectares consacrés
exclusivement aux activités agricoles. Les 1646 hectares restants, composés de forêts, cours
d’eau, espaces naturels et rigoles complètent le programme d’action qui assure
la pérennité des activités agricoles du territoire et confirme la vocation
agricole du Plateau de Saclay.
Un
poumon économique où la biodiversité est florissante, et l’innovation technique en mouvement.
Des points et des actions qui seront mis en relief en 2022, avec des partenaires et gestionnaires engagés.
Article associé : Innovations et Biodiversités sur un aéroport mythique.