Pont des Français en construction - Deir ez Zor (Syrie) archives Pierre Valet |
Aujourd’hui c’est autour de Pierre Valet que nous élargissons le dossier sur ce territoire. Une présence et une influence à l’ordre du jour.
C’est M Christian Libes, Président de Mémoire Jean Mermoz, qui nous a mis en contact avec M Pierre Valet, fils de Fernand Valet, classe 1922, incorporé dans un régiment de chars de combat et qui s’était engagé dans l’aviation en 1926.
Pierre Valet nous transmet documents photographiques et séquences filmées par son père Fernand Valet, observateur mitrailleur, en Syrie, pendant 30 mois, de mai 1931 à novembre 1933. Elles éclairent sur les actions de la France en T.O.E. et son rôle de bâtisseur, apportant modernité aux territoires sous contrôle.
En 1931, Fernand Valet se porte volontaire pour une mission en Syrie. La mémoire familiale n’étant pas expansive ; elle suppose que le notaire de Loriol dans la Drôme, porte une certaine responsabilité à ce choix, car il ne voulait pas marier sa fille à un sous-officier.
Les principales villes où il fut cantonné furent :
Rakka, Deir ez Zor et Palmyre. Fernand valet a volé 390 heures en territoire
syrien, soit 29 % du total de ses heures de vol.
Observateur-mitrailleur, il eu à son actif la photographie pour ses souvenirs
personnels et familiaux que son fils Pierre et sa famille n’hesitent pas à nous
les transmettre.
Porte avion Béarn - TOE en Méditerranée |
Le mandat a duré 26 ans. Les documents transmis par Fernand Valet sont celles de mi-mandat (1931-1933). Une période d’une France bâtisseuse, apportant modernisation et grands projets à la région.
C’est aussi la période des grands exploits et records aéronautiques, (Codos, Rossi)
Toute notre reconnaissance à M Pierre Valet qui nous remet une grande partie de ces documents dont une vidéo d’époque, que nous publierons prochainement.
La vidéo et les photos sont d’une belle fraîcheur. Elles retracent les moments de ce qu’était ces pays : Le Liban, la Bekaa, Rayack, Deir ez Zor, Palmyre, et d’autres lieux de Syrie, d’Alexandrette, théâtres d’un tournage du film La Châtelaine du Liban (1933) de Jean Epstein.Un film que
nous aimerions retrouver. Il fut réalisé sur site et non en studios comme dans
les autres versions. Une région d'époque, filmée par Jean Murat, qui dans son entretien avec Pierre Leprohon
mentionnait :
« J’ai tenu à prouver aux producteurs que je
pouvais faire un film public. C’est une position sur laquelle je veux me
maintenir pour la bonne raison qu’elle est aujourd’hui la seule possible. J’ai
longtemps lutté pour travailler intégralement selon ce que je crois être la
vérité. Mais on finit par se demander s’il est bien nécessaire de se donner
tant de mal et de mourir de faim pour un public qui, lorsqu’il n’est pas bête,
est trop souvent méchant. Le film est une chose trop coûteuse pour nous
permettre d’être libres. Sans doute, si j’avais cinq millions de revenus,
ferais-je du cinéma selon mes intransigeantes conceptions. Je ne les ai pas…
» |
1933. La Châtelaine du Liban
France/1933/95’/N&B/Parlant/35mm/Mélodrame d’après Pierre Benoît, avec Jean
Murat.
L’histoire d’un vaillant officier de Spahi qui se laisse corrompre par la douceur
de la vie coloniale en Syrie et tombe amoureux d’une aventurière à qui il va
sacrifier sa carrière, sa fortune et son honneur.